Rimbaud
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Rimbaud
Ecrire un poème à partir de Rimbaud :
Oh! Sire, ne pouvoir mettre plumail au vent par ce temps de joie! La corde est bien triste en mai, quand tout rit, quand le soleil rayonne sur les murs les plus lépreux! Pendus seront, pour une franche repeue! Villon est aux mains de la Cour de Parlement: le corbel n'écoutera pas le petit oiseau ! Sire, ce serait vraiment méfait de pendre ces gentils clers: ces poètes-là, voyez-vous, ne sont pas d'ici-bas : laissez-les vivre leur vie étrange; laissez-les avoir faim et froid, laissez-les courir, aimer et chanter: ils sont aussi riches que Jacques Coeur, tous ces fols enfants, car ils ont des rimes plein l'âme, des rimes qui rient et qui pleurent, qui nous font rire ou pleurer: Laissez-les vivre : Dieu bénit tous les miséricords, et le monde bénit les poètes.
Oh! Sire, ne pouvoir mettre plumail au vent par ce temps de joie! La corde est bien triste en mai, quand tout rit, quand le soleil rayonne sur les murs les plus lépreux! Pendus seront, pour une franche repeue! Villon est aux mains de la Cour de Parlement: le corbel n'écoutera pas le petit oiseau ! Sire, ce serait vraiment méfait de pendre ces gentils clers: ces poètes-là, voyez-vous, ne sont pas d'ici-bas : laissez-les vivre leur vie étrange; laissez-les avoir faim et froid, laissez-les courir, aimer et chanter: ils sont aussi riches que Jacques Coeur, tous ces fols enfants, car ils ont des rimes plein l'âme, des rimes qui rient et qui pleurent, qui nous font rire ou pleurer: Laissez-les vivre : Dieu bénit tous les miséricords, et le monde bénit les poètes.
Eärendil- Nombre de messages : 96
Age : 32
Date d'inscription : 18/11/2007
Re: Rimbaud
Sonnet du Menestrier
Sire, le temps m'échoit de vous conter semaille,
Que n'eussent point manqué récolter ces gens-là !
Car demain l'escollier en larmois chantera
Le nom trop tard béni de ses pauvres rimailles !
La gorge m'ard d'avoir à parler de ces choses :
Le bon maistre Villon, dont goutiez les ballades
Et les joyeulsetés de ses bonnes salades,
Aujourd'hui entre Mains du Très Saint Dieu repose !
Oui, le pauvre folet n'a pu faire épitaphe !
Il s'en allait rimer en bois tous ses regrets,
Quand par jambes et bras de sots fut attrapé,
Et au gibet noirci sut finir Paragraphe !
Pendu fut, fol oiseau, dont emplissait vos fêtes
Le cri de bon braillard et de pauvre poëte !
(repris par les moines de la bonne Université sous le nom de "O, si j'eusse estudié ! ")
Sire, le temps m'échoit de vous conter semaille,
Que n'eussent point manqué récolter ces gens-là !
Car demain l'escollier en larmois chantera
Le nom trop tard béni de ses pauvres rimailles !
La gorge m'ard d'avoir à parler de ces choses :
Le bon maistre Villon, dont goutiez les ballades
Et les joyeulsetés de ses bonnes salades,
Aujourd'hui entre Mains du Très Saint Dieu repose !
Oui, le pauvre folet n'a pu faire épitaphe !
Il s'en allait rimer en bois tous ses regrets,
Quand par jambes et bras de sots fut attrapé,
Et au gibet noirci sut finir Paragraphe !
Pendu fut, fol oiseau, dont emplissait vos fêtes
Le cri de bon braillard et de pauvre poëte !
(repris par les moines de la bonne Université sous le nom de "O, si j'eusse estudié ! ")
Eärendil- Nombre de messages : 96
Age : 32
Date d'inscription : 18/11/2007
Re: Rimbaud
Excellentissime.
Dur dur, de relever le défi.
Je propose, si nous sommes "nombreux" à "jouer" que l'initiateur du défi ne soit pas le premier à poster...
Parce que derrière un tel sonnet, il faut oser... Surtout avec une telle maîtrise du vieux françois.
Bravo.
Dur dur, de relever le défi.
Je propose, si nous sommes "nombreux" à "jouer" que l'initiateur du défi ne soit pas le premier à poster...
Parce que derrière un tel sonnet, il faut oser... Surtout avec une telle maîtrise du vieux françois.
Bravo.
Re: Rimbaud
CANADAIR PORTE-PLUMES
Le vent porte toujours les plumes
D'oiseaux plus noirs que des enclumes
Pas un gibet qui ne frissonne
Sous leurs langueurs peu monotones
Les cours de parlement ne pèsent
Que des brutalités obèses
Peu en chaut à la poésie
Ces alluvions de confettis
Sans un souci vibre le chant
Grand confluent des idées folles
A la senteur crue de parole
Qu'importe où vont les déferlants
Pourvu que le temps s'ensorcelle
Et qu'il s'enivre d'hydromel
Le vent porte toujours les plumes
D'oiseaux plus noirs que des enclumes
Pas un gibet qui ne frissonne
Sous leurs langueurs peu monotones
Les cours de parlement ne pèsent
Que des brutalités obèses
Peu en chaut à la poésie
Ces alluvions de confettis
Sans un souci vibre le chant
Grand confluent des idées folles
A la senteur crue de parole
Qu'importe où vont les déferlants
Pourvu que le temps s'ensorcelle
Et qu'il s'enivre d'hydromel
Re: Rimbaud
trouvère
Toujours le verbe enfle, abonde, gonfle les veines du pouls des saisons, jusqu'à la congestion gutturale, jusqu'à l'écartèlement cognitif, jusqu'au cri initial. Un coin d'asphalte comme une clairière enchantée, un cube au néon comme un lagon turquoise, un mur d'ardoise poudrée comme un grand soleil, l'ordinaire s'enflamme dans l'océan aromatique. La voix, telle un pétale d'aubépine livré à la furie de l'épanchement, brille des jongleries forcenées qui illuminent les coeurs jusque dans leurs cendres.
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