Vers
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:: sans orgueil :: défis
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Vers
Prendre un poème en prose. En faire des vers.
Celui de Rimbaud, par exemple :
« Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.
« Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques.
« Aux pays poivrés et détrempés ! — au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
« Au revoir ici, n'importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C'est la vraie marche. En avant, route ! »
Celui de Rimbaud, par exemple :
« Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.
« Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques.
« Aux pays poivrés et détrempés ! — au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
« Au revoir ici, n'importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C'est la vraie marche. En avant, route ! »
Eärendil- Nombre de messages : 96
Age : 32
Date d'inscription : 18/11/2007
Re: Vers
clairière
la sirène entraîne vers le chaos
les totems glorifient les massacres
là nous drainerons l'altruisme acre
nous engendrerons les vains échos
au fond du désert de sucre d'orge
où l'horreur ne cause plus frayeur
bons jours de nulle part et d'ailleurs
affranchis de soi l'oubli regorge
savoir au vent
misère à la boutonnière
nous innocents
inhumés sous la clairière
la sirène entraîne vers le chaos
les totems glorifient les massacres
là nous drainerons l'altruisme acre
nous engendrerons les vains échos
au fond du désert de sucre d'orge
où l'horreur ne cause plus frayeur
bons jours de nulle part et d'ailleurs
affranchis de soi l'oubli regorge
savoir au vent
misère à la boutonnière
nous innocents
inhumés sous la clairière
SUR RIMBAUD
SUR RIMBAUD
Des guerres du passé, nous lorgnons les drapeaux
Qui vont en des confins porter bien des fardeaux.
Ils roulent en immondices et vont aux paysages
Pour fabriquer aux rois leur gloire sans visage ;
L’infanterie écoute et parle son patois
Qui étouffe les cris du tambour fait en bois,
Les notes identiques jaillissent et assourdissent
Des baguettes cassées de ces ambassadrices.
Aux centres du combat sous les glaives et l’épée
De ces baïonnettes trouant les boucliers,
Nous alimenterons les putains des casernes
Qui feront leurs offices en suçant les Arvernes.
Les Anglais materont cette prostitution,
De leurs joncs déboutés plutôt que leurs archets,
Ils verront ce cynisme en faisant diversion ;
Aujourd’hui on rêve, c’est Azincourt vengé !
Dans le feu du canon, il faut tout massacrer :
Les champs, les fruits, les femmes et périr les révoltes
Toutes les logiques dans un bruit désinvolte.
Quittons tous ces pays et ces terres brûlées
Parfumant le soufre poivré et détrempé
Des feux follets des morts gisants et enterrés
En décombres historiques et en nombres égarés.
La guerre est terminée, ravageons les offices
De tous ces vils prélats qui conseillent nos fils,
Offrant leurs services à d’autres exploitations.
Après les armistices et les pognes en lorgnons,
Les monstruosités ont remplacé les vieilles
Le sang coule toujours dès demain sur nos veilles
Qui voyons nos armées tenues des industries
Pour répandre au plus loin nos vraies démagogies.
Partons, quittons, fuyons, vers la Polynésie,
Mes amis, au revoir ! Mort de ces frénésies,
Je m’en vais en voyage… Où ? Plutôt n’importe où…
Car je suis déserteur de ces patries de fous
Qui bruissent leurs orgueils toujours pétrolifères
Qui vont multiplier les forages en dévers
Nous sommes ces conscrits privés du bon vouloir
Qui, des révolutions, tirons notre pouvoir.
Mais nous ajouterons à la force une idée
Quelle férocité de nos philosophies !
Nous sommes marxistes dans nos cœurs alités
Et voulons pour nos fils la mort de ces marquis.
Vivent les philosophes et les Lumières australes
Qu’ils pissent leurs écrits dans leurs pierres tombales !
La science nous ignore et nous vivons de rien
Le confort est prochain où nous ne serons roués
Nous voulons la justice, un peu d’égalité,
Quelques écus dorés pour avoir un maintien.
Quand nous serons plus haut, ce sera crevaison
Pour l’aristocratie et ces autres nations.
Les guerres sont finies et nous marchons au pas
Fils des peuples, en avant, soyons Zarathoustra !
Des guerres du passé, nous lorgnons les drapeaux
Qui vont en des confins porter bien des fardeaux.
Ils roulent en immondices et vont aux paysages
Pour fabriquer aux rois leur gloire sans visage ;
L’infanterie écoute et parle son patois
Qui étouffe les cris du tambour fait en bois,
Les notes identiques jaillissent et assourdissent
Des baguettes cassées de ces ambassadrices.
Aux centres du combat sous les glaives et l’épée
De ces baïonnettes trouant les boucliers,
Nous alimenterons les putains des casernes
Qui feront leurs offices en suçant les Arvernes.
Les Anglais materont cette prostitution,
De leurs joncs déboutés plutôt que leurs archets,
Ils verront ce cynisme en faisant diversion ;
Aujourd’hui on rêve, c’est Azincourt vengé !
Dans le feu du canon, il faut tout massacrer :
Les champs, les fruits, les femmes et périr les révoltes
Toutes les logiques dans un bruit désinvolte.
Quittons tous ces pays et ces terres brûlées
Parfumant le soufre poivré et détrempé
Des feux follets des morts gisants et enterrés
En décombres historiques et en nombres égarés.
La guerre est terminée, ravageons les offices
De tous ces vils prélats qui conseillent nos fils,
Offrant leurs services à d’autres exploitations.
Après les armistices et les pognes en lorgnons,
Les monstruosités ont remplacé les vieilles
Le sang coule toujours dès demain sur nos veilles
Qui voyons nos armées tenues des industries
Pour répandre au plus loin nos vraies démagogies.
Partons, quittons, fuyons, vers la Polynésie,
Mes amis, au revoir ! Mort de ces frénésies,
Je m’en vais en voyage… Où ? Plutôt n’importe où…
Car je suis déserteur de ces patries de fous
Qui bruissent leurs orgueils toujours pétrolifères
Qui vont multiplier les forages en dévers
Nous sommes ces conscrits privés du bon vouloir
Qui, des révolutions, tirons notre pouvoir.
Mais nous ajouterons à la force une idée
Quelle férocité de nos philosophies !
Nous sommes marxistes dans nos cœurs alités
Et voulons pour nos fils la mort de ces marquis.
Vivent les philosophes et les Lumières australes
Qu’ils pissent leurs écrits dans leurs pierres tombales !
La science nous ignore et nous vivons de rien
Le confort est prochain où nous ne serons roués
Nous voulons la justice, un peu d’égalité,
Quelques écus dorés pour avoir un maintien.
Quand nous serons plus haut, ce sera crevaison
Pour l’aristocratie et ces autres nations.
Les guerres sont finies et nous marchons au pas
Fils des peuples, en avant, soyons Zarathoustra !
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