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Message par poeteric Ven 15 Jan - 16:40


L'automne est arrivé, depuis quelques semaines,
À demi dénudés quelques arbres rougissent,
Lorsque sur les chemins des feuilles se promènent,
L'air froid voulant ouvrir leur doudoune écrevisse.

L'automne est arrivé, depuis quelques semaines,
Ayant eu pour effet que les jours raccourcissent,
Lorsque sur les chemins les nuits froides s'enchaînent
Chez eux les gens se collent aux chaleurs salvatrices.

Ayant eu pour effet que les jours raccourcissent,
Le soleil s'est creusé un trou où il hiberne.
Chez eux, les gens se collent tôt, chaleurs salvatrices,
Quand minuit à 18 (6) heures se colle à des lanternes.

Le soleil sait creuser son trou pour qu'il hiberne,
Chaque soir je construis ce nid notre complice,
Quand minuit à 18 (6) heures se colle à des lanternes,
Nous y poserons, des tremblements, l'armistice.

Chaque soir je construis, pour que nos coeurs s'y cernent,
Un nid. nous laisserons dedans des bises qu'hissent
Tous les Celsius tremblants de désirs photogènes
Quand nos peaux se transfusent des feux qui les nourrissent.

Là dehors dans la nuit derrière nos persiennes
À demi dénudés quelques arbres rougissent
Ils matent de nos peaux nos chaleurs érogènes
Réchauffant leur nez froid de couleur écrevisse.

L'automne est arrivé, depuis quelques semaines,
Et son vent froid dépose sa bise comme un kiss,
Le long des chemins où des feuilles se promènent,
au jour partant au nid de nos peaux qui rougissent.

Certes, le printemps renaissant comme un papillon s'envolant d'un bouquet de couleurs, c'est magnifique, certes l'été s'épanouissant comme les ailes bleues d'un soleil survolant son zénith, c'est magnifique, mais qu'il est bon de sentir ce froid hivernal vous faire frissonner, pour qu'au soir venu, le pouvoir calorifère d'un corps à corps vous rappelle qu'en cette saison aux gelées, il n'est rien de mieux que deux êtres se fondant dans la même combustion.

Et puis, savoir que bientôt, de l'arbre de l'univers, il tombera ses feuilles blanches, que des luges de rires dévaleront, sur les pentes de nos enfances, c'est tout de même vachement mieux que ce triste été, où tout le monde cherche son ombre pour s'y cacher !

En fait, si l'automne et l'hiver sont les plus belles saisons, et je serais catégorique là-dessus, c'est surtout, je l'avoue, grâce à ce jour de vingt quatre décembre, ayant pour apogée cette magie de Noël, où l'on peut discerner le soleil, qu'hibernait, sortir par les yeux écarquillés des enfants.

Même si...plus beaucoup de monde ne croit à la magie...que tirent les ficelles d'un commerce mondial....et alors que des enfants périssent...pour que d'autres grandissent....Mais...je vous pose, alors, la question : est-ce se voiler la face que de vouloir encore croire à la magie de Noël quand une quantité énorme de gosses n'aura pas de cadeaux le vingt cinq décembre au matin ?

Putain de fins de mois qui commencent trop tôt !
Et lui qu'a toujours faim ce putain de frigo !
Comme elle a toujours soif cette putain d'auto !
Sans parler du banquier qui se goinfre d'agios.

Se lever tôt travailler dur pour des kopecks
N'avoir de réussites que celles' de ses échecs
Signer à l'encre de citron ses moindres chèques,
C'est comme ça, la vie, et il faut faire avec...

Mais bon, y'a pire, y'a mieux, certains vivent leurs rêves,
D'autres rêvent leur vie...et tous veulent la fève.
Un jour je l'ai trouvée, en te croquant des yeux !

Depuis, je m'en fous, grave, des sous, des vanités,
Nous nous offrons l'amour, sur terre rien de mieux !
Tu fais de mes nuits le meilleur de mes journées !

il n'avait pas envie de remplir le parcmètre de la vie alors il se fit enlever sa caisse remplie de ses espoirs par la fourre'hier depuis il circule à pied sur les trottoirs qui vont plus vite que lui alors il leurs court après pour ne pas être rattrapé par le temps qu'il lui reste à vivre

dans la ville enfumée des gens en feu se lancent des regards enflammés

là-haut des building plus ambitieux les uns que les autres se battent à coup de reflets acérés, il regarde une épée en néon transpercer une façade, de la blessure coule un flot de personnes

des globules et des microbes circulent à travers les artères de la ville

pourquoi agirais je différemment si je savais combien de temps il me restait à vivre ? Se demanda t'il

dans son encart publicitaire un mannequin vente de sa bouche pulpeuse tout le bienfait de sniffer de vos yeux la cambrure de ses lèvres annonçant leurs disponibilité sur rencontronsnous.com, pendant qu'une armée de réverbères combattent la nuit qu'en tombe à terre, écrasée par des chevaux d'acier aux yeux rouges qui galopent en crachant du co2 de leurs naseaux

ce qui est superficiel devient fondamental, alors que ce qui est essentiel devient accessoire, se dit il, déambulant à travers une foule d'antonymes, une montre regarde l'heure affichée dans le cœur de celui qui la porte, une ombre réajuste le collier en argent sur le cou de son sourire, des vitrines jouent aux osselets avec des désirs chétifs

soudain, un pantomime lui demande pourquoi a t'il l'air si triste, en suivant de son doigt une larme invisible qui coule de sa joue, c'est en apercevant qu'il s'agissait de son reflet sur la vitre d'une boutique de farces et attrapes qu'il en rigola, je ne suis pas triste ni en dépression ! S'exclama t-il, c'est un juste un coup de blues, et, quand t'as le blues, tu penses que la vie est une mauvaise farce qui t'attrape

comme pour essayer de le dérider, la neige lança des poignées de cotillons sur le carnaval défilant dans la rue, il rentrait chez lui à pied, la caisse de ses espoirs à la fourre-hier, il regarde des lendemains qu'ont jeté des gens qu'avaient le blues couler dans le caniveau, avant de reprendre la route que lui indiquait la lune sur des flaques de larmes.

Depuis qu'elle est partie avec ses repères, il ne sait plus comment se retrouver sans elle, à croire qu'à trop regarder le soleil, on se brûle les rétines.


- Jusqu'à quelle profondeur as tu déjà sondé ton coeur ?
- Entre un mètre où deux, suivant l'inclinaison du soleil.
-...
- nan suivant celle de mon compte en banque, avec où cent zéros.
- je ne te pensais pas si vénale...
- la profondeur de mon coeur si tu veux savoir se creuse tous les jours un peu plus suivant mes bonheurs&malheurs, ça te va ?! Pourquoi cette question, chou ?
- j'ai l'impression que tu t'es stoppée, par peur que ton âme s'éveille, en installant des barreaux à la fenêtre de ton introspection, un mutisme gardant les élans des échos dans ta chair entre les murs de ta peau, nan ?
- hein ?!
- Tu te laisses déshabiller plus facilement que tu ne te laisses découvrir...
-...bha ça ne t'a pas trop déçu je crois, et puis l'apparence paie plus que la patience, mon chou, je pense qu'il est temps que j'y aille, j'avais juste besoin de quelques coups de reins, cette nuit, et je t'en remercie, c'était sympa, je te rappellerai dès que j'aurais fini mon introspection !
- mais t'as pas mon numéro ( tête de smiley déçu )
- je le trouverais dans l'annuaire
- parce que tu connais mon nom
- non
- ok j'ai compris...tu veux un petit déjeuner avant de ne plus jamais revenir ?
- j'hésite
- laisse s'exprimer ton ventre comme tu laisses sexe primer ton cul
- rhooo
- rhooo

choubidoubi choubidou chante un ours à la radio, pendant qu'elle danse en se rhabillant, elle espère qu'il comprenne que les mouvements de son corps sont autant de réponses à ses questions, alors qu'elle renfile ses bas pour filer doux.

- tu sais, chou, faut pas trop poser de question à une femme qui vient de s'offrir une nuit de plaisir avec un inconnu
- oui il faut savoir se satisfaire du nécessaire
- c'est ça ! Il m'en faut peu pour être heureuse !
- riez dansez baisez et vous serez une ours bien léchée !
- ha ha
- ha ha
- t'as pas vu mon soutien-gorge ?
- tu n'en portais pas, je peux te prêter mes main si tu veux
- ha ha
- t'es si pressée de partir, demandèrent ses yeux brillants
- oui, acquiescèrent ses cernes, et non, rirent coquinement les fossettes de ses hanches
- tu pourras toujours me zapper à jamais dans une heure ?

Elle laissa son corps glisser entre ses mains tendus vers elle, puis elle lui répondit d'une question du bout de son désir à sa premiere interrogation : jusqu'à quelle profondeur peux tu sonder mon c...oeur ?

L'avantage d'un coup d'un soir offre cette percutante immersion sexuelle de s'offrir comme si c'était la première et dernière fois, comme si deux fantasmes kamikazes s'explosaient l'un contre l'autre, avant de se disperser, au petit matin. Il s'en suivra, suivant le besoin où pas de revivre la dynamique de leurs corps qui se dynamitent, soit une histoire sans lendemain, soit un conte ayant commencé par la fin, et qu'aimerait en écrire un début.

Si l'on connaissait la rencontre type des futurs couples, il n'existerait que très peu de célibataire, mais, cela ne mettrait il pas moins de maturité à nos expériences de chairs et de sens, sans pour dire qu'il faut avoir aimé plusieurs fois afin de connaître le potentiel de nos possibilités passionnelles, les déceptions sentimentales sont les meilleurs cours à l'école de l'amour, avant ceux sur les couples, avec toute leur complexité de respirer le meme oxygène sans se polluer ensemble, chose aussi facile à faire que d'organiser un nouvel ordre écologique mondial lors d'une cop21.

L'amour est il alors un consensus, certainement, même si c'est la magie qui doit signer le traité, sous peine de voir se déchirer ce contrat symbolique liant deux êtres à leur attirance réciproque, qu'elle soit en cdd où cdi ( Couple à Durée Déterminée où Indéterminée ).

Oui, l'amour est un travail à temps plein, que chacun, chacune, peut concevoir comme contrainte, c'est pour cela qu'il y a de plus en plus de chaudmoeur à popole emploi.

l'hiver est un cirque lorsqu'il colore de rouge votre nez, les flocons font du trapèze et le vent froid est un tigre blanc, les arbres sur leurs échasses applaudissent des chevaux qui passent sous leurs jambes de bois, la lune loyale annonce aux nuages spectateurs l'arrivée de chaque numéro, comme celui d'un aigle funambule en équilibre sur le fil de ton regard, suivi d'une musique de suspense par un renard jouant de la batterie avec les genoux d'un écureuil alors qu'à coté une souris sue en plein jongle avec six chats sauvages toutes griffes acérées.

L'hiver est un cirque sous un chapiteau de brumes.

dans la rue de l'horizon bordant ce cirque il existe un vaste saloon où des cheminées fument la chicha, en compagnie de l'air qui fume des bouches.

Dans sa maison invisible, un dictionnaire de synonymes déjeune en trempant un écrivaillon dans son café, avant de bailler de toutes ses pages, il aimerait bien aller se recoucher sous la couette de son littéraire, pensa t'il en éternuant déjà exténué alors qu'il venait de se réveiller de l'éther nu en frottant ses yeux englués.

L'hiver est un cirque dans lequel on peut discerner plus facilement le nez rouge des clowns.

En quelle école apprendras tu à grandir avec toi même ?

À celle de l'école de la mort ? Avec un maitre à deux cornes qu'essaie d'apprendre à des enfants barbus comment colorier avec des maux le buvard de leurs biles bavantes, et ce n'est pas gagné, alors que dans la cours de récrée la tristesse joue à la corde à se faire sauter avec la colère, pendant que la haine distribue des pains de dynamite aux chocolat. À l'école des apprentis attentats, les ak47 en rang par deux attendent leur prof de lavage de cerveau.

Où à celle de l'école de la vie ? Avec la maitresse poésie qu'essaie d'apprendre à des apprentis poètes comment colorier avec des mots le papier canson de leurs échos émotifs, alors que dans la cours de récrée des frissons font une bataille d'ho, pendant que l'espoir distribue des pains d'amour au chocolat. À l'école de la vie des chenilles font la queue en attendant leur prof qui papillonne.

L'hiver est un cirque où les nez rouge ne sont pas forcément ceux des clowns.

La peur après avoir peint des cris sur le tableau du monde regarde son œuvre suspendu sur un des murs du musée des horreurs, son amie la crainte, malgré son peu de sens critique, trouve trop présents ces pleurs parcourant son tableau, auquel cas la peur lui rétorqua que ce n'était pas elle qui dictait les traits de ses dessins, mais bien le pinceau de l'humanité. Ils continuèrent à deviser sur les divisions des gens, lorsqu'une colombe s'écrasa sur la fenêtre du musée des horreurs, et, franchement, cela fut applaudir toute la foule présente, comme si elle avait assisté à une performance artistique de haut vol.

L'hiver est un cirque où les animaux ne sont pas ceux que l'on pense.

À une encablure de là, à peine plus loin qu'un saut de météorite entre deux galaxies, un rêveur décore les murs de la nuit avec des rivets en argent, il chante, ses vocalises font danser les flammes des bougies, il chante, pouvez imaginer que tout ce que vous pensiez inerte se met alors à danser ( si tel n'est pas la cas c'est que vous avez grandi dans la premiere école ), il chante avec tellement de coeur que les vibrato de sa sincérité emmène pele-mêle les éléments et vous à danser ensemble, dans une spirales de cellules, votre épiderme faisant corps avec l'allégresse de ressentir la vie au milieu du cirque de l'hiver où des nez rouge se prennent trop au sérieux.

L'hiver est un cirque où survivre en son cercle polaire est une acrobatie lumineuse que l'on jette à la gueule de mort-vivants.

ta bouche est un harmonica
où le ciel traîne son blues

dans l'autoradio de l'univers
des éclairs l'accompagnent à la batterie
et, le vent,
gratte les cordes de l'horizon qui s'étale
jusqu'au bout de ton nez

c'est le chant
à la voix rauque
d'une corde de pendu
qui secoue sa tête
en implorant son pote
de bien vouloir arrêter de danser
dans ses yeux

tu sais, depuis que tu m'as pris les dents de mes sourires,
j'avale des mouches quand je rigole

surtout à la fenêtre de ma mustang, traversant
à 200 miles à l'heure les steppes de mon cerveau,
lorsque je mate mes neurones qui galopent tout azimut sur les collines de mes rêves,
alors que le temps essaie de les attraper au lasso
histoire de les marquer à l'enfer rouge de son tic-tac agaçant

dans le dancing des heures qui transpirent
des feuilles d'automne applaudissent en frappant le sol
le spectacle d'une corde qui chante son blues
debout sur le cou d'un pendu

assis sur son trône d'os,
dehors, tranquille,
le soleil se roule une clope
avec tout le tabac qu'elle fait

avant d'aller écouter
lové contre sa femme
les claquettes de l'humanité
qui, sur le rythme des folies,
danse façon saccades d'une apoplexie

à l'autre bout de la ville
un couteau comme miroir
une apocalypse se remaquille
avec le sang d'un charnier
en se demandant
quand est ce que son putain d'amant le soleil
allait enfin arriver
allait enfin quitter sa femme
la terre

alors qu'elle s'applique à devenir une bombe atomique
pour l'irradier de tous ses frou-frou
un fol espoir la traverse
tel un squelette qui passe dans ses yeux
lorsqu'elle se remémore les promesses
de leurs nuits d'amour chaotique
jusqu'à ce qu'ils s'éteignent en s'allumant
sur leur lit fait de corps démembrés
juste éclairé par quelques bougies de chair

loupé il ne vient pas ce soir
alors elle allume la télé
il y passe danse avec les stars
et elle regarde l'humanité
essayer de crever
l'écran
avec ses saccades d'apoplexie

loin de ce thriller

ta bouche est un harmonica
où mon manque de toi traîne son blues

dans l'autoradio de l'univers
des souvenirs l'accompagnent à la batterie
et, le vent,
fait vibrer les cordes de l'horizon qui s'étale
jusqu'au bout de ton nez

le jour où je me suiciderais
ce sera en me pendant à tes lèvres


elle glissa ses bas, dentelle de frissons,
et rêva de celui qui les caressera…
ha ! et leurs chairs ! paroles d’érotiques chansons,
en frou frou pétillants dans ses yeux brillent’ déjà !

la polarité d’un doute tentait de repousser l’aimantation de son coeur électrique, vainement, puisque, dans ses veines, coulait ces événements futurs vécus alors avidement la nuit dernière, dans un rêve prémonitoire. Elle savait très bien comment tout allait se dérouler, comme ses jambes qu'allaient s'enrouler autour de sa taille, dès qu'elle le verrait. Tout était prêt. Sauf son impatience.

Dans ce couloir jouxtant la porte de son coeur
elle entendit des pas s'approcher follement
plus ils venaient à elle et plus le chant de leur
écho venait rythmer son pouls tout haletant

Puis elle tenta de reprendre le contrôle de son ventre, en observant par l'oeil de juda ce con qui sonna chez la voisine. Ce n'était pas lui, encore, elle ne pu s'empêcher de l'insulter, tout haut, en lui brandissant un doigt d'honneur, tapit derrière sa porte. Elle sortit sa langue de la poche de ses envies pour aller crier contre son miroir, il n'arrêtait pas de lui dire qu'elle y avait trop cru, à cette histoire.

Ces pleurs, qu'elle étouffait entre ses poings serrés,
Elle les jeta, tous, sur son reflet renié :
Je ne veux plus te voir ! lui cria t'elle à bout

C'est au moment où le repas de leur corps, qu'elle avait préparé depuis hier, fut englouti par l'appétit de la poubelle des rendez-vous manqués, qu'elle enleva ses illusions pour les déposer dans la machine à laver les déceptions. Tant pis pour lui ! Enfin surtout tant pis pour toi, lui plaça sournoisement son reflet mouillé dans le miroir qu'en pleurait de rire avec ses pleurs à elle.

T'inquiète ! lui dit il, l'amour te trouvera
Mais, là, t'es trop pressée, à le vouloir déjà
Tu, au premier venant, te jettes à son cou

Le lendemain soir, après le boulot, elle alla acheter un nouveau miroir, celui là parlait trop. Enfin, du moins, était il trop romantique. Ses leçons de morale, il ira les raconter à la poubelle de ses rendez-vous passés ! ricana t'elle, aussi fort qu'elle le pu, pour ne pas entendre ce silence déroutant sur l'album de photos familles, encore vierge, qu'elle avait acheté, elle ne sait même plus quand, ni pourquoi, et qui traînait sur l'étagère de ses espoirs. Hey Ho Mais c'est quoi cette mélancolie ma vieille faut te ressaisir ! Quel con ce miroir ! Allez GO j'ai la vie devant moi je veux profiter de chacune de ses escales et basta !

Elle alluma son pc pour allumer quelques profils de mâles en mal de profils de femme, puis sélectionna le meilleur échantillon lui garantissant une bonne bouffe au resto de leurs sensations.

du chapeau de son indépendance
elle sort des fils d’émotions contradictoires
en les mêlant entre eux jusqu’à ce qu’ils se lient
afin de se démontrer que
tout de ses opposés n’est que le fil
de son existence dont
le final sera
de toute façon
qu'une vibration
sur la mare de l'univers
où elle lance les galets de ses maux


Assis en tailleur sur la neige carbonique de Mars, je regarde le vaisseau de ton amertume  sur le flanc du volcan de ton envie de crier, avant de contempler léviter au-dessus d’un champs de dunes cet immense soleil que tu ne veux plus voir.

Son rayonnement fait briller les nuages de ton regard de glace

Je voyage depuis quelques années lumières dans l’espace intérieur de ta mélancolie, j’ai pu maintes fois assisté à la destruction de tes sourires par les météorites que te lançait en plein coeur ta sensation de monotonie. Depuis que t’es loin de toi, je te cherche partout dans la galaxie.

Et, maintenant que je t’ai retrouvée, voilà que tu t’échappes encore une fois de ta voix lactée, avec l’astronef de tes pleurs

Des étoiles gesticulent en voulant te montrer que partout où tu fuiras tu ne feras que t’éloigner de toi.

Je t’entends leurs répondre que c’est ce que tu cherches, peut-être qu’ainsi arriverais-je à me libérer, dit la traîne en feu de tes gouttes filantes.

Alors, elles et moi, nous te regardons tourner en rond dans ta fuite pour te retrouver.

Pourquoi dis tu que tout est noir et froid dans ton univers, que l’éclat du bonheur est une leur trop lointaine pour que tu l’atteignes ? pourquoi dis tu que ton coeur a des chevilles de verres lorsque tu tentes de la rejoindre avant que tu ne l’éteignes ?

Parce que j’ai déjà eu la chance de pouvoir toucher cette lumière céleste avant qu’elle ne disparaisse en me jetant comme ses lestes

Une étoile lui répondit qu’à force de vouloir être éblouie on fini par s’aveugler

Je n’étais pas d’accord avec elle, ni les autres, bien que cela soit en partie vraie. Néanmoins, lorsque l’on vous enlève du ciel de vos amours ce qui les faisaient apprécier la naissance d’un jour de plus, que l’on vous enlève ces clartés qui vous renvoyaient la plénitude de pouvoir vous réchauffer près d’elles, on ne voit plus qu’une étendue sombre et fade

Laissez-moi me noyer dans le delta de mes douleurs, mes souffrances sont le seul endroit où je peux encore le voir vivre

L’étoile lui dit qu’il n’y a nulle fin aux profondeurs lorsque la mémoire veut se souvenir de ce qu’elle veut poursuivre

Elle commençait à nous emmerder cette étoile avec ses réflexions.

Qu’est ce qu’elle croit, que l’on peut oublier d’un claquement de doigt le claquement de porte que fit la vie en la laissant dans le cloaque de son coeur désorienté depuis qu’il ne sentait plus une petite main serrée la sienne, que l’on peut ne plus être que la moitié de soit même puisque l’autre n’est plus là pour la compléter, il y a beau avoir mille univers au-dessus de sa tête on ne voit que des ténèbres lorsque la perte vous convoie entre des astres funèbres.

Ok ok je me tais, dit l’étoile, mais quand même il

C’est ça ferme ta gueule ! dirent en choeur les autres étoiles moi et toi

L’étoile partie vexée en mettant un doigt d’honneur à nous en faire un, auquel nous répondîmes par un va te faire enfiler par un trou noir

Tu sais, si jamais t’asphyxies dans les profondeurs de ton âme endommagée, laisses mon épaule t’être une bouteille d’oxygène.

Je la vis esquisser un sourire, le premier depuis que je courais après elle dans tout l’espace de son esprit, où s’étaient éteintes les chaleurs du soleil de son coeur n’ayant plus d’envie de briller, par peur d’admettre qu’il n’était plus qu’une ombre

Assis en tailleur sur la neige carbonique de Mars, je regarde le vaisseau de son amertume s’envoler en mille morceaux du volcan de son cri en irruption, avant de contempler léviter au-dessus d’un champs de dunes cet immense soleil qu’elle ne voulait plus voir

On meurt plusieurs fois dans sa vie, jusqu’à la notre.

Est il tard, est il tôt, la lune prend un bain de mousse dans une mer couleur ébène, où des poissons en inox s’amusent, en faisant du surplace, à sauter par dessus les vagues des nuages, un peu comme mes faveurs inoxydables qui sautillent sur le spectre ambulant de ton charme. Alors, je suis allé fumer une clope dans ce jardin des constellations


J’ai ouvert la porte d’un palais sans cloisons,
Admiré les filons des gisements du vent,
Il a comme trésors les parfums des saisons,
Qu’il aime voir briller ton charme hors du temps.

J’écoute du regard sa marche d’orphéon,
Prenant tout le décors pour tous ses instruments,
Et puis, je suis rentré, dans la grande maison,
Dont les murs sont nos mains, la passion le ciment.

Les flammes dans l’insert dansent en harmonie,
Elles suivent le rythme émis par Vivaldi,
Pendant que nous ôtons toutes nos apparences.

Notre amour se fait viole et l’archet des chaleurs
Vient frotter sur nos corps les cordes de nos sens
Purs métaux précieux sous ses yeux d’orpailleur.


Laisse moi voyager 20 000 lieues sous tes os,
Gagner contre tes peurs, monstres tentaculaires,
Pour toi j’irais très loin au centre de ta peau
Découvrir les secrets de ton coeur solitaire,

J’en ferais tout le tour pour voir ses libidos,
Que ce soit par le sol, que ce soit par les airs,
Et nous ferons l’amour plus qu’en quatre vingt Ô,
Je prendrais tout mon temps pour parcourir tes chairs.

Laisse moi m’échouer sur ton île insoumise,
Je serais l’animal de tes plus belles prises,
Juste avant d’ébranler tes désirs incrédules.

Des tempêtes de neige et ce monde violent,
Je traverserais tout, voir même aveuglément,
Pour juste avoir l’honneur que tu m’hèles : mon jule !


une ombre cherche son corps un sourire cherche ses lèvres une larme cherche son chemin sur une joue qui elle cherche la caresse d’une main l’espoir cherche un sourire qui sèche les pleurs d’une larme perdue sur le chemin d’une joue qu’a trouvé la caresse d’une main dont l’autre rattrape l’ombre que son corps avait quitté le temps d’une nuit qui cherchait une étoile dans une meule d’astres

tout le monde cherche quelque chose qui n’est en fait jamais loin

des lunettes cherchent leurs yeux qu’elles ont perdu quelque part croyaient elles alors que ce sont ses yeux qui s’étaient cachés sur une nuisette qui elle cherchait justement à leur plaire

un parapluie cherche une goutte qui cherche à tomber amoureuse comme un rayon de soleil cherche à t’éblouir en réverbérant sur toutes les dents d’un sourire qui cherche à te ravir

un coeur cherche le chemin qui mène vers lui ne sachant plus très bien s’il en existait un depuis le temps que personne ne s’y était promené dessus pourtant je l’ai bien fléché ce chemin la preuve des sanglots arrivent bien à y sortir

le revolver d’un rêve cherche l’alarme d’un réveil-matin pour lui coller une balle entre ses deux aiguilles

deux aiguilles cherchent la sortie d’un réveil-matin seulement ce n’est pas en tournant en rond que l’on peut la trouver alors un oreiller se moque d’elles en les traitant de hamsters coincés dans la roue de leur cage

alors que la roue d’une cage en manque d’amour cherche un hamster qui lui court après

on cherche tous quelque chose et c’est au moment où on le trouve que l’on continue de chercher tellement qu’à force d’avoir chercher on ne sait plus s’arrêter devant la chose que l’on ne pensait plus trouver alors on se banalise à chercher les balises du chemin de son coeur que la tristesse a pris soin de cacher parce ce que trouver ce que l’on cherche s’est balisant

pourtant y’a pas de quoi fouetter un chat dit une souris revêtue de cuir si tu trouves la patience tu finiras bien par regarder les aiguilles pour ce qu’elles sont deux hamsters qui courent dans la cage de ton coeur

cet aprem je me promenais dans mes pensées lorsque l’hiver me demanda le chemin qui mène au ciel car il voulait chercher la neige entre les cheveux des nuages alors je lui ai indiqué la voie à prendre celle qui traverse tes yeux bleu il m’a demandé interrogatif s’il y trouverait des nuages je lui ai répondu que cela dépendait de tes inquiétudes l’hiver m’a demandé si des inquiétudes contenaient de la neige je lui ai répondu que oui que chaque flocons n’était qu’une part d’innocence qui tombaient des nuages d’inquiétude la preuve lorsque l’on admire la neige blanche recouvrir le paysage on redevient cet enfant innocent qui fait de la luge avec ses sourires

la luge tes sourires l’hiver et moi partîmes alors à la recherche de la neige

nous croisâmes un ours blanc qui cherchait sa banquise mille icebergs qui cherchaient chacun leur titanic un pingouin qui cherchait à revendre des noeud-pap sur une plage vide des gants qui cherchaient des mains gelées à force de faire des boules de neige un pétrel qui cherchait à aller toujours plus haut car il voulait copuler avec un avion

nous partîmes tous ensemble chercher la neige en placardant chacun à des endroits publiques ces photos souvenirs que nous avions faites avec elle promettant en guise de récompense un radiateur

j’avais émis un doute sur cette récompense je me doutais bien que plus personne ne voulait de radiateur quand la plupart des gens préféraient se réchauffer avec des émissions de carbone

mais mille abeilles étonnées de ne croiser aucune fleur en ce printemps de décembre avaient couvertes du bruit de leurs vols mes mots

nous regardâmes ahuris ces reines nourricières des flores se perdre dans la brume des pots d’échappement

puis nous reprîmes la route tous séparément histoire de couvrir le plus possible de terrain

étant fatigué j’ai préféré te rejoindre la neige arrivera bien un jour enfin j’espère

en attendant je vais skier sur tes dents blanches

puis faire une bataille de boules de neige avec les flocons de tes inquiétudes


le soleil se balade
sur un sentier de neige
avant de faire une pause
pour contempler
devant le lac d’un silence
la lune qu’est un cygne

les bruits du jour
sont partis se coucher
emmitouflés sous des draps de brume
dans le lit de la nuit
et
pour s’endormir
ils comptent les étoiles
dont une se réchauffe dans sa polaire
alors qu’une autre se prend pour un berger
surveillant des nuages laineux

l’accalmie des agitations
s’assoupie le temps d’une escale
dans la gravité gracile
d’une orbite en pleine méditation

pendant ce temps là
une rêveuse hyperactive
éclôt d’entre les draps
comme une mirabilis

je plane
dans le parfum aérien
des exhalaisons de son psychisme

où ses amours s’épandent
son corps est un lierre
qui se fixe sur ma peau
alors que son coeur de passiflore
m’endocrine
de sa passion comestible

les yeux fermés
l’amplitude d’une étreinte
a pour valeur eurythmique
la phosphorescence
de caresses télépathes.


Quand tous tes mouvements sont autant de paroles,
Des reliefs de ta grâce à ton bustier qui danse,
Quand et ton coeur et l’air sous un ciel de lucioles
Emmêlent leurs ballets dans une meme essence,

Quand le temps se régule à tes mains qui le frôlent,
Aux gestes de ton corps qui recule et avance,
Quand j’épouse des yeux ta beauté qu’auréole,
Par ses ondulations, de l’ivresse au silence :

Ce monde peut crouler sous des chapes de cons
Trembler aux voix louant leurs immondes sermons
À des messes de haine et des meurtres de masse

Tu peux tout effacer d’un rire que déclenche
Ta timidité s’essayant avec audace
Au striptease lançant des clins d’œil de tes hanches


mes doigts se promènent
entre les dénivelés sauvages
de l’anatomie
de tes volontés

Alors qu’ils tatouaient tes sens
avec l’encre caniculaire
d’une sexualité shamanique

je me suis arrêté
dans le sable émouvant
de ton regard doré

ma stupeur
par réflexe
se tint à un de tes cils
avant que toute mon âme
fatalement
fatale amant
ne glisse
dans les galeries
de tes fantasmes

je glisse
de la pointe de la langue
sur les sillons délicieux
de tes frissons

les halos de tes pulsions
suivent les directives intuitives
des filaments de tes exclamations

Je regarde des boules de feu
Prendre ton ventre pour un flipper
Pendant que tilt ta raison
Entre tes paupières closes

Si jouir
C’est un peu s’éteindre en s’allumant

alors

Viens me donner la mort
En me clouant
sur les ailes d’une hirondelle

Me disent
De bout en bout
Les échos
De ton être
Bouillant

Alors que je continue
De glisser
Des torsades
De tes cheveux
Échevelés
Jusqu’au pied

Que tu prends


pendant que ton fessier plonge et
replonge
dans mon bassin
l’éternité est en pleine transe
sous le stroboscope des jours et des nuits
attaché au plafond
d’une discothèque bleue

all i wanna do
is just dancing with you

dans le coin v i p
de ta bouche
je sabre ta langue
avec la mienne
et me rassasie de l’alcool
de ton corps

bulle de champagne

all i wanna do
is just dancing with you

sur la table des regards qui s’enlacent
tu fais semblant d’être nue
avant de t’amuser
à attraper mes convoitises
avec le lasso de tes hanches

la spirale hypnotique
des mouvements de ton extase
érotise l’éréthisme
de ma fougue suspendue
aux volontés de ton ardeur

se réjouissant
que mes mains en sursis
aient hâte que tu leurs dévoiles
l’intrigue sexuelle
de la romance de ton excitation

all i wanna do
is just dancing with you

manipules moi
avec le balancement
des textures épicuriennes
de ta candeur licencieuse

je patienterais à boue
que les louanges de tes impulsions érotiques
atteignent l’apogée de leur appétence
dans la salacité de nos corps entre-impudique

là où se trouve ma tentation ambitieuse
d’empoigner l’enivrement irréfréné
de ta débauche en plein stupre

all i wanna do
is just dancing whith the desire
who shining in your eyes
during love-making

alors que le jour plonge dans les cernes de l’horizon, et que la lune sarcle les nuages gris, orion desserre sa ceinture, puis se détend en ouvrant un livre, à propos de la naissance de ces éclats mystiques dans l’univers de tes yeux

pendant ce temps là, je regarde ton coeur inhibé se laisser aller sur la piste de son exhibition, enlevant un à un les vêtements de ta timidité


tes doigts décorent
de serpentins serpentant tes reins
de cotillons caressant tes seins
l’électro parade de ton corps

des étincelles liquides
jaillissent comme des feux de Bengale
de l’estrade de ton sexe
ou danse ma langue
pendant que le Dj clito
balance des morceaux de ta voix
devant la foule en liesse
de mes baisers en pleine zumba
avec tes fesses

au fur et à mesure qu’elle se lève
la jupe fendue de tes yeux
dévoile
la chair rouge de leur excitation

alors que ton entrecuisse
m’offre un verre de tequila
je drague impunément
ta bouche qui me chauffe
à se trémousser
sur mon open barre

le twerk sauvage de tes lèvres
à quatre pattes devant mon phallus
fait trembler jusqu’à mes boules à facettes
que viennent éclairer tes dents

il fait jour
la nuit est partie se coucher

je regarde sourire le soleil
qui contemple danser l’aube
dans sa robe diaprée
tournoyant dans l’horizon de ses bras
alors
je me retourne vers toi
et
pareil au soleil
je contemple la robe de ta nudité
tournoyer entre les bras de mes soupirs
pendant qu’éclos de chacune de tes expirations
le souffle de ton charme


Etre c’est avoir, dit un manchot, fasciné par l’éclat de ce dont il n’avait pas besoin, dans la vitrine de ses obsessions, ça brillerait très bien dans mon salon, s’exclama t’il, en plus, son prix exorbitant ne coûte seulement que la moitié d’un bras, alors je paierais avec celui dont j’ai déjà mis la main en gage.

Dans la rue, un ballet de quidams tous infirme s’évertue à suivre la cadence des gens qu’avancent en décalé, alors qu’une robe d’été dandine dans sa chaise roulante en direction de son rendez-vous diner avec un dadais n’ayant de charmant que son porte-monnaie.

Un badge de vendeuse à sa veste, la futilité fixe le manchot hypnotisé par son idée fixe, avant de tenter une approche en douceur pour ne pas le sortir des vapes de sa tentation.

Une promo, d’un catalogue vestimentaire, se balade sur les épaules d’un manque, tout fier de montrer qu’il est comblé, mais elle, elle connait tous les prix par coeur, et l’année de collection de chaque modèle, elle sait que ce n’est qu’une vulgaire promo d’une fin de série, qui s’est super mal vendue, alors elle rie, intérieurement, devant l’arrogance de ce manque se pensant à la mode alors qu’il est à la rue, puis elle continue d’avancer vers son rendez-vous à reculons.

Le manchot, non plus d’une main mais d’un bras, tient dans sa dernière paluche le dernier Trucmuche que tout le monde s’arrachait pour ne pas paraître cruche, il est fier de faire partie de tout le monde, puis il s’en alla en se fondant dans la foule des mannequins urbains s’exhibant.

20h32, elle est en retard d’être en avance, il faut toujours qu’elle soit en avance, comme l’exige la mode, mais tant mieux, il patientera, il faut aussi savoir se faire attendre, comme l’exige la mode, et ce n’est pas facile d’être en avance en se faisant désirer par l’impatience, c’est un timing très compliqué à élaborer, elle en sait quelque chose, bref, quitte à se faire désirer, elle décide de ne pas y aller, elle trouvera bien une excuse, elle l’avait tellement reculé, ce rendez-vous, qu’il pourra bien attendre quelques jours de plus. Alors, elle changea d’idée, en même temps que de direction, et pris sa voiture hors de prix pour rejoindre un grand magasin, il propose en avant-première sa nouvelle collection, avant qu’elle ne soit obsolète, d’ici une semaine où deux, suivant le lot d’invendus.

Le manchot, d’un bras, marchande avec un revendeur de gants, unijambiste depuis qu’il avait échangé une guibole contre un vélo pour unijambiste, en lui demandant de bien vouloir faire moitié prix sur une paire, vu qu’il n’avait froid que d’une seule main, quand il aperçu une femme tronc sortir d’une caisse à plusieurs centaine de millier d’euro, il se dit qu’elle avait bien fait d’échanger ses bras et ses jambes contre ce bijou sur roue, puis il regarda le revendeur à la sauvette se sauver vers cette riche prétentieuse, pour tenter de lui fourguer sa paire de gant la plus onéreuse.

Tous les trois, là sur la scène aux Larsen citadins, s’arrêtèrent dans leurs élans respectifs en s’estomaquant devant une personne infirme, certainement un sdf, vu ses habits démodés, qui traversa leur comédie tragique, ils le plaignirent, il était là, à marcher debout sur ses deux jambes intacts, comme ses deux bras, aucune partie de lui ne manquait, c’était moche à voir, le manchot eu pitié de lui, la femme était dégoûtée par son aspect rebutant, tandis que le vendeur de gant se dit qu’il avait de la chance d’être unijambiste.

L’homme continua sa route en les ignorant, tout au plus leurs tira t’il la langue, non seulement pour montrer qu’il ne l’avait pas échangée contre un quelconque accessoire, mais aussi pour leurs montrer son dédain jubilatoire.

Cette ville est folle, se dit-il, avec tous ces apprentis mannequins, qui se mutilent pour acquérir des choses inutiles, qui me prennent pour un fou parce que je suis encore entier, parce que je n’ai pas encore revendu mes rides pour me faire lifter, cette ville est folle et son asile est remplie de mondanités décadentes.

Il enfourcha sa moto, mais avant de la démarrer, un enfant, aveugle, vint lui demander la charité, il se dit qu’il avait sûrement perdu la vue en les échangeant contre la dernière console de jeux, étant donné qu’elles coûtent les yeux de la tête, mais il se trompa, le petit garçon lui avoua qu’il était né comme ça, et que beaucoup d’handicapés, qui trainaient en ville, ne l’étaient pas parce qu’ils avaient payé avec leurs corps et âmes dans cette société de sur-consommation, de sur-consolation, mais parce que certains étaient nés comme ça, où d’autres étaient à leur insu, simplement, des accidentés de la vie.

C’est ainsi que l’homme, sur sa moto, lui dit, avant de faire monter le gosse derrière lui, qu’il sait très bien qui sont les vrais infirmes, ce ne sont pas les accidentés de la vie, où les mal formés de naissances, mais bien ceux qui vendraient leur corps et âme, afin de combler le vide de leur existence factice avec cette futilité que sont leurs besoins d’artifices.

Je suis au paradis les flammes sont immenses
Des regards tourmentés dans leur crise hystérique
S’agenouillent devant leurs peines diaboliques
J’admire la clameur de milliards de démence

Dans ce jardin de sang en pleine incandescence
Je guette fasciné la grâce épileptique
De cendres s’élevant d’âmes cadavériques
Des averses de feu faisant coalescence

Dans ce panorama de dépouilles splendides
Vous pouvez admirer des espoirs qui s’évident
]Les lambeaux colorés d’écharpes de Vénus

Des démons sur des monts de tripes qui s’éventent
Rongent ces carnations sur la peau d’angélus
Que je leurs ai jetés de ma faux irradiante

]Les forfaitures de vos imperfections perceptibles à la seule vision de vos cheveux en bataille avec votre brosse ont depuis longtemps pris le dessus sur mes dérives de besoin de perfections de suivre à la lettre une imbrication parfaite qu’un plan de montage dessine pour bien vous démonter

de toutes les façons, je savais que vous étiez dérangée alors cela ne me dérange pas d’investir le capharnaum dans lequel vous rangez vos maladresses

avant vous je préférais une bataille rangée dorénavant sous les traits de vos attraits qui me distraient je préfère et de loin une bataille désorganisée entre les tumultes de nos doigts qui se prennent pour des catapultes à caresse en feu que l’on lance contre nos murailles d’échines

si vous saviez comme j’aime cette interaction entre mon bonheur et vos petits malheurs

rien qu’à vous voir croiser des coins de table en les saluant d’une génuflexion cela m’est d’un intérêt désaltérant mon obsession d’idéal assoiffée

et puis j’aime lorsque vous ouvrez d’une seule grimace l’opercule de mes lèvres que boivent mes rires que vous traitez d’imbuvables étant donné vos bleus multiples sur vos jambes mutilées

mais vous sachant sujette à vous décapsuler la rotule j’ai construit pour vous une table ronde

ce qui n’empêchera pas votre petit doigt de pied de chercher la bagarre avec le pied de la table ronde alors je prends mon pied de vous voir tourner en cercle sur un pied autour de la table ronde qu’a mis ko votre petit doigt de pied bagarreur

cela n’est en rien sadique sachez le c’est juste de savoir quel plaisir j’aurais de vous masser votre petit boxeur assis dans le coin de son ring avant qu’il ne reprenne le combat avec tout ce qu’il peut cogner

ma perfection n’existerait pas sans votre gaucherie

vous portez tellement bien l’élégance de vos étourderies

la perfection est dans le bruit de cet éclat de verre que vous aviez pris soin d’écarter de votre imprudence et qui se brise sur le parquet alors que vous vouliez juste attraper la carafe d’eau

vos bévues sont comme votre amour un éléphant dans mon cœur de porcelaine et j’aime vous voir brisez mon cœur sur le doux parquet de votre épiderme lorsque vous l’écarter pour prendre ma bouche avec vos lèvres

j’aime vous voir vous bagarrer avec toutes les choses qui se mettent sur le chemin de vos boulettes

la perfection c’est de vous voir chercher pendant une heure les clefs de votre caisse dans votre sac alors qu’elles sont en fait restées accrochées sur la serrure servant à démarrer votre voiture

la perfection c’est d’être votre paire en première loge devant vos impairs et mauvaises passes

votre imperfection est la cerise qui roule par terre à côté du gateau fendu de mon idéal votre imperfection est la tarte renversée de ma pomme qui se sent tout tarte lorsque vous la renversez d’un croche-patte sur le lit de votre cœur de bonne pâte

la perfection c’est de vous voir rire de vos imperfections car j’aime vous entendre vous esclaffer afin d’admirer votre visage s’enluminer

la lumière de vos égaiements est d’une pureté sans égale

pareil à ceux de vos rires que je provoque en vous sans que vous soyez obligée de vous faire mal

l’imperfection c’est l’humilité de se savoir perfectible

si on naissait abouti il y aurait beaucoup moins d’abrutis bien que beaucoup d’abrutis sont très aboutis dans leur connerie

grâce à vos deuxième lecture sur vos imperfections j’ai su que je prenais les miennes trop au sérieux

depuis vous, j’ai appris à rire à mes dépends alors qu’avant je m’engueulais

et c’est chiant de se faire engueuler par soi même

on se cri dessus on s’insulte c’est invivable

j’ai du y aller étape par étape

au début, je m’engueulais lorsque je prenais un poteau en pleine face, au deuxième stade, c’est lui que j’engueulais, au troisième stade, nous rigolions ensemble en devenant de bons pothos

tu vois, je te tutoie, grâce à toi, j’ai pu me libérer de mon imperfection de ne pas être classe lorsque je me prenais de front un poteau sur le front en dithirambant toute une panoplie de jurons, maintenant, je me fous bien de la bosse qui poussera sur mon égo parce que je sais que tu la soigneras en soufflant dessus lorsque nous en rigolerons ensemble, et ça, c’est la perfection

tout est perfectible d’imperfections

surtout lorsque le besoin d’exactitude absolue devient une insolence que l’on jette à la face des imprévus piégeux alors en phase avec notre naturel malchanceux

de toute façon, je ne remercierais jamais assez cette bonne étoile farceuse qui nous fit tomber dessus, l’un contre l’autre, littéralement, lorsque tu loupas une marche et que t’atterris entre mes bras

ce fut là la perfection du hasard qu’est par définition imparfait puisqu’il est imprévisible
la perfection tentant absolument d’effacer tout dépourvu de son champ d’action
pourtant quelle perfection d’être surpris par ton visage imprévu autant qu’irrésistible
lorsque ton imperfection a détecter la hauteur d’une marche sauta dans ma direction
alors que je disais aurevoir à mon poto le poteau la prochaine fois c’est moi qui t’invite
avant de nous retrouver à terre atterrés par le mystère attrayant de l’univers
lorsqu’il révèle la formule de l’apesanteur entre deux cœurs qui la gravent vite
sur l’air étourdi autour d’eux de voir leurs regards fondre dans le même éclair
d’un coup de foudre en équilibre sur le fil du hasard que tissa leur singularité :

leur imperfection respectif qui transformèrent leurs défauts en qualités


Toi qui te lamentait de ce tic-tac cynique,
Qu’effaçait tes espoirs par tes pleurs nébuleux,
Me voici sur ta route et ce palais cosmique
De ton cœur chamarré dans des châles de feu.

Plus d’univers fébrile aux étoiles sceptiques !
Toi, qui tant souhaitait vivre une vie à deux,
Tu cueilles de tes mains, dans l’éther volcanique,
Mon sourire baisant l’explosion de ton vœu !

Et te voici, heureuse, arpentant ton bonheur,
Avec au bout d’un sein notre enfant, doux téteur,
Tes sandales foulant les rives des solstices…

Admirons le grandir, comme notre passion,
S’envoler sur la plaine aux amours qui fleurissent,
La chenille impatiente à être papillon !


Rejoignons nous, ma belle, au milieu de nous deux,
Dans le vaste brasier de nos bises charnues
Que nous irons cueillir sous l’arbre des aveux,
Qu’il est bon d’attraper ces beaux fruits défendus.

J’accrocherais ta robe aux serres d’aigles bleus,
Puis tous nos vêtements brûleront dans nos mues
Quand nous ne serons plus qu’un grand serpent de feu
Ondulant sur le sol des bombes confondues :

Quitte à vivre en enfer dans ce monde barbare,
Où des furieux prennent des obus pour des phares,
S’aveuglant à l’amour qu’ils portent pour la haine,

Viens ! Allons enflammer le reste de nos vies
Que nous purifierons dans notre ardent Eden
Pour mourir maintes fois d’une douce incendie.


Est-ce l’aura tangible irradiant des ténèbres
De ton corps alloué aux vertiges limpides
Que j’entrevois briller depuis ton entrejambe
Sur l’entier horizon des deux coins de tes hanches ?

Flânant sur les sentiers charnels de ta poitrine
J’admirais l’univers dans la nuit dentelée
Des célestes froufrous que portaient tes cambrures
Fins voiles de vapeurs brodés de fils de feu.

Alors que je montais sur ton mont de Vénus
Voici que deux serpents tressés à mon bassin
M’attirèrent jusqu’à ton col de l’utérus
Vers le nid bouillonnant de ton sexe satin.

Mordu par ton venin aux soupirs exhaustifs
Nous voici chancelant dans l’orbe d’une emprise
Que cercle un tremblement de nos corps impulsifs
Fragrant d’insoumission nos désirs de maîtrise

C’est bien l’aura tangible irradiant des ténèbres
De ton corps alloué aux vertiges limpides
Que j’entrevois briller depuis ton entrejambe
Sur l’entier horizon des deux coins de tes hanches


Sur tes yeux ce bandeau brodé de convoitises
Qu’un caprice noua d’un lien de soumission
Laisse libre ta vue aveuglée et captive
De visualiser des désirs à tâtons

Ta chair s’abandonna dans l’ultime révolte
De ses tressaillements de lutte avec ses flammes
Dont l’essor vint couvrir le bruit de ces menottes
Ligotant tes poignets des fers de tes fantasmes

Il parcourt sur ta peau des dédales béants
Qui naissent de ta peur et cet empressement
De jeter en pâture aux mains qui te dominent

Ton corps apprivoisé de pulsions indomptables
Dans la touffeur qu’émet cette rumeur palpable
De spasmes libérant leur sécrétion hyaline


Le temps est un tissu qui se plisse ou s’enroule
L’obscène contorsion d’un attrait tyrannique
Vers le dépouillement d’un tabou que chamboule
Un corps s’abandonnant dans sa houle impudique

Elle aime être attachée et de son sexe coule
Les interdits vaincus de ses censures sadiques
Elle aime être à tâcher quand tout son fluide foule
Les caprices félins de ses chairs qui s’abdiquent

Dans cet enivrement d’une libre indécence
Sa chasteté se cambre aux bestiales offenses
De ces chaines brillant sur ses poignets noués

Suffocante au visu qu’une extase ruisselle
La voici suppliant des yeux acidulés
Cette douce douleur des mains qui la flagellent


le vent écrit des poèmes et
pendant que l’horizon les lit

dans un des coins d’une feuille
un aigle
ouvre ses grands guillemets
dans lesquels ton sourire
laisse tomber mon masque
en une infini de flocon
avant que
la brume
n’ouvre une nouvelle page

dans laquelle

sous des sous-bois d’argent
des sapins délicats se bercent en
écoutant tes yeux en amande

les arbres le vent l’aigle
les traces de tes pas et moi
te regardons danser
sous les cotillons blancs
de ma lucidité béate
qui plane autour de toi et

ces deux auréoles
dans la chapelle de tes yeux
éclairent les fleurs d’hélianthe
de mes ténèbres

alors

le ciel étoffé
de nos vibrations similaires
vient broder le temps
sur les tapisseries
du cénacle de nos lèvres
qui se sont invitées
à y célébrer leurs affinités

sous l’égide

du piano amabile
d’un magnétisme
prenant comme mesure
la liaison silencieuse
du chant de notre étreinte
alors que

le vent continue d’écrire des poèmes
pendant que l’horizon les lie
au paysage
de nos cœurs à découvert
se révélant

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poeteric

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