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textes février-mars 2014 :))

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:23

Dans l'arcane insolente où deux corps se chevauchent

alors qu'il tatoue de rougeur les joues de sa timidité, elle joue de l'ombrelle avec ses yeux papillonnants, feintant son plaisir naissant sous l'éventail d'une attitude puritaine, largement visible lorsque son bas ventre réclamait toute l'hégémonie de sa prise en lèvre à lèvre entre ses distorsions humides, creusant ses reins comme jamais.
au loin, derrière la vitre qui les sépare du monde réel, l'hiver habille de dentelles blanches les branches des arbres dévêtues, là où des oiseaux s'envolent comme une volée de frissons qu'envahirait le ciel de leur absolution corporelle.
ils habitent dans la quiétude d'une masure à l'ombre des ravages mondiaux, sous le toit de leurs émois qui font comme des tuiles avec leurs toi&moi.
ils savent qu'ils goûtent à goutte au bonheur d'être des rescapés face au nombre croissant de pluies incendiaires que font les nuages obscurs d'un monde qui décline, ils savent qu'autour d'eux des milliers de ravage sont prêt à tordre leurs éclairs pour les lancer à la gueule d'une terre qui va de travers depuis que pour avoir la paix il faut faire la guerre.
tout à l'heure, avant qu'elle ne se penche hors de contrôle, elle s'épanchait sur son épaule, alors que lui se disait que son visage en épousait parfaitement les contours de celle-ci, et puis elle rigolait devant son enfant qui secouait un bout de bois en récitant des abracadabras.
elle sait qu'elle a de la chance, qu'elle a de la chance d'avoir donné naissance, ce qui n'est pas le cas dans la plupart des recoins des deux hémisphères, mais, pour à cet instant, seuls comptaient les deux hémisphères de son cerveau qui pensaient au bonheur de pouvoir contempler la vie haute de presque un mètre et qui par des tours de magie transformait cette orgie meurtrière des Hommes qui se déchirent pour un rien en une joie indescriptible de savourer une innocence lumineuse éclipser toutes les noirceurs de ce monde.
puis l'enfant s'endormit, le sommeil était sorti du chapeau de ses éclats de rire.
ils le regardèrent comme on découvre un ange.
ils eurent du mal à le laisser dormir tranquille, et, en fermant la porte de sa chambre, elle se laissa aller à pleurer. il lui prit la main, puis lui caressa son front, ses tempes, lui prodiguant que si l'amour avait un temple, elle en aurait été la princesse, elle sourit en avalant une de ses larmes, qui d'ailleurs, se dit elle, n'avait pas le goût salé d'une morosité amère, mais bien la robe légère d'un sentiment d'enfin se sentir en paix quand son passé voulait ré-envahir son coeur de guerres.
une dizaine de marche plus haut, elle laissa choir ses vêtements au rythme où il la déshabilla, avant de la revêtir avec la fourrure de ses baisers.
c'est ainsi qu'un couple comme un autre, qui a compris que le bonheur de vivre demande plus que de survivre au dépend des violences de ce monde qu'ingurgite puis recrache des coeurs comme des pépins de raisins, s'enlace en faisant des lacets avec leur bouche.
puis il tatoua de rougeur les joues de sa timidité, pendant qu'elle jouait de l'ombrelle avec ses yeux papillonnants, feintant son plaisir naissant sous l'éventail d'une attitude puritaine, largement visible lorsque son bas ventre réclamait toute l'hégémonie de sa prise en lèvre à lèvre entre ses distorsions humides, creusant ses reins comme jamais.
irrégularité de sens en pleine débauche
dont chaque souffle porte un élan évasif
d'exhortation soudaine d'incursions impulsifs
dans l'écho électrique où des désirs s'échauffent

ivresse polissonne où des doigts font d'ébauche
l'effet inter-statique où des peaux se reniflent
dans l'arc où s'arc-boute aux lueurs éclectiques
cette arcane insolente où deux corps se chevauchent

jouissance inter-stellaire hirsute à même le sol
voici qu'un chant de gorge ouvre sa clef de sol
pendant qu'au vocoder d'une gamme orgasmique

l'onde extra-sensuelle où se métamorphose
le vocable de l'âme en pulsions euphoriques
en soulève des voiles sous des paupières closes

poeteric

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:25

Assis sur la plage sonore de deux âmes, où chaque grain de sable est remplacé par une vibration, des frissons à vif écoutent deux ADN musical roucouler dans la spirale d'une bouche qu'éclipse l'autre, en jouant de la langue comme un archet le ferait sur les cordes sensibles du violon d'un cœur.

Douce heure qu'une seconde qui traîne entre deux amants s'aimant tant, s'aimant tant depuis qu'ils s'attirent de se tourner autour des heures et des jours, allant jusqu'à parsemer les tictacs de leurs pouls dans le chant de l'univers.

Au loin, alors que toute distance a disparu dans un rapprochement corporel, ayant résorbé chaque limite en une saveur d'amour infini, un chao s'allonge et s'endort en rêvant des courbes de leur harmonie.

Comme la nuit dans sa dentelle noire se lève et étreint le soleil, une ombre éprend une lueur pour ne faire plus qu'une étoile dans le crépuscule de deux silhouettes qui s'imbriquent.

Un ruisseau écoute un regard plonger dans des yeux, le temps boit leur roulis émotif avec le creux de leurs mains.

Leur corps n'est plus que l'ombre de leur âme.





lettre type d'un type qui plante des flocons en hiver pour faire une surprise à sa femme afin de lui dire que près d'elle il vit dans un paradis blanc :

Ma chérie,

chaque molécule de ton sourire est un atome de mon espoir.

pendant que la nature écrit des poèmes sur des yeux, ils regardent la lune sortir de son terrier alors qu'il neige des étoiles.

le silence écoute un morceau des daft punk qui passe en boucle entre les boucles du soleil en pyjama rose, des ombres font la queue pour rentrer dans la boite de nuit de la nuit, elles rêvent de danser sous ton regard qui fait tourner la terre comme un vinyle que tu scratch sur la piste d'un crépuscule béant, là où tel un refrain un oiseau passe en me sifflant this is the game of love whith the rules of your heart.

est il possible qu'à cet instant dans le coffre d'un coeur un billet de banque rêve de devenir un mot doux, on a bien vu des clefs des champs se faire la malle avec des yeux portant des valises pleines d'argent liquide afin de les rendre à une rivière à sec.

en bas, dans la ville, les disparités qui font d'un melting-pot sa pluralité communautaire dans un essai de vivre ensemble homogène creusent des failles dans le mur que se fabriquent des oreilles patentées d'être pas tentées de connaître son prochain pour ne pas être le dernier, enfin c'est ce que me glissent à l'oreille ceux qui veulent être les premiers. En tout cas, en tant que ton jeune premier j'espère bien être le dernier qu'aura ravi ton coeur ayant laissé sa marque sur mon épaule position.

pendant qu'une montagne regarde la brume avaler une vallée, comme un tombeau de lucioles qui s'ouvre des lueurs imitent des guirlandes pour mieux éclairer des fantômes patibulaires partis buller à travers les sentiers mémoriels d'un sapin se reposant dans le sac de couchage d'un souvenir.

serait ce celui où je t'ai tendue la main pour que nous traversions la mort ensemble, une bague se met au doigt nos serments se serrant dans cette vie d'errements où nous nous échangeons l'air sortant de nos bouches aussi purement qu'une tendresse tatoue doucement ses frissons cabalistiques sur la peau de notre amour à sang haleur.

ce n'est pas parce que le parfum de la passion inhale ton aura dont ton corps est le flacon d'une ivresse que j'en ai pour autant oublié les fragrances nauséabondes de ce monde, mais quand même.

me serais je déshumanisé lorsque tu me déshabillas de ces tourments terrestres pour me faire dériver à travers les tournants célestes de tes courbes qui me délestent du poids de survivre aux milliards de cris qui me saluaient quand je pensais à eux et leur corps osseux, aujourd'hui aussi odieux que cela puisse paraître je suis devenu un égoïste de ce bonheur que tu me procures, même si parfois en soulevant les meurtrières de la télé j'aperçois un conflit de plus s'exhiber dans l'oeil d'un journaliste.

De toute façon, ne pouvant pas plus soigner une tragédie humanitaire qu'un génocide religieux, je ne puis à mon niveau que résoudre le moindre de tes problèmes, comme te rendre heureuse en ce monde où le bonheur se veut synonyme de richesse pécuniaire, alors que mon seul pécule est composé de billets doux pour toi.

alors, chérie, laisse moi te couvrir avec mes bras qui valent leur pesant d'or quand tu brilles dessus, tout comme ma langue est un lingot dont ta peau en est l'éclat, ma chérie, de toi, je suis dinguo and if the life is a game of love i want to be the only player of your rêve d'amour.

Maintenant, en cette nuit où il fait moins dix sur le thermomètre de l'amour entre chaque être sur cette terre, je vais aller te rejoindre sous la couette et être ta bouillotte.

à tout de suite.

ps : Je t'aime.

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:27


quatre personnes dans un 4X4 roulent sur une route bordée de peupliers, alors que le conducteur suit le fil conducteur de la route qu'il enfile, ils mangent tous une portion de quatre quart, d'ailleurs, ils mettent des miettes partout dans son 4X4, et ça, ça ne l'énerve pas à moitié, alors qu'ils filent vers les trois quart de la route qu'il enfile, avant d'âtre bloqué par quatre cars, qui eux ne s'émiettent pas, mais se suivent à la file indienne, en dansant autour du totem de son klaxon, et, alors que les quatre personnes dans le 4X4 n'ont plus en bouche que ces quatre cars qu'il aimeraient bien manger, ils poussent le conducteur à les dépasser, pendant qu'ils pestent en crachant des morceaux de quatre quart qu'ils se sont enfilés, le chauffeur tenta de les dépasser pour ne pas paraître dépasser, seulement, sur cette route très serrée entourée de peupliers, il se dit qu'il voudrait bien arriver entier, et non pas en quatre quart un peu plié, surtout que, pas loin, un pont arrivait après cette route aux peupliers, peut être y'aurait il enfin une deux voies dirent ils à quatre voix, déjà qu'il est super rare que deux personnes disent la même chose en même temps, mais là, les quatre voix parlèrent d'une seule voix à propos d'une probable deux voies, mais, arrivés au pont après le dernier peuplier, ce fut plié, il n'y avait toujours qu'une seule voie, ce qui les fit rager, car ils n'arrivaient pas à digérer ces quatre cars qui n'avançaient pas, l'un des passagers commença, alors, à tourner de l'oeil, il avait mal digérer le quatre quart, qui n'avançait pas dans son estomac, il ouvrit la fenêtre et dégobilla le long du tarmac, plié en deux dans le 4X4, et pas qu'à moitié, à la sortie du pont, ils s'arrêtèrent sur une aire pour prendre un peu l'air, vu qu'une odeur de quatre quart mal digéré flottait avec l'air conditionné, et ils n'étaient pas très conditionnés pour ça, pendant que l'un avec son mal de coeur dégobillait au pied d'un peuplier, les autres vomissaient ces quatre cars qui bloquaient la digestion de la route qu'ils s'enfilaient, ils décidèrent donc, en reprenant la route, de prendre un autre itinéraire, afin de ne pas arriver à la bourre et de pouvoir enfin rouler tels des bourrins sans être bloqué et enfin arriver à Atam, leur destination, seulement, le conducteur bourra tellement l'accélérateur qu'il rata la sortie, un des passagers ricana alors, les autres lui demandèrent pourquoi, il leurs répondit alors que cela lui rappelait un fameux adage, avant de pouffer tout seul jusqu'à exploser de rire, et, comme il voyait que ses compagnons voulaient partager son hilarité, il leurs dit vous savez, plus l'on bourre et bourre et rate Atam, ce qui ne fit vraiment pas rire le conducteur, piqué soudain par un pic de colère, car il s'appelait Amstram Gramm, ce qui, vous l'avouerez, n'est vraiment pas commun, il faut vraiment avoir des parents ayant un humour spécial, Amstram leur en voulait à mort même après leur mort, qu'est qu'on avait pu le charrier avec cette chanson, c'est simple, dès qu'il l'entendait, il devenait colérique, ce qui, irrémédiablement, le faisait envoyer au piquet dès qu'il se fait piquer dans un pic de colère, alors tous les enfants reprenaient de plus belle Amstram Gram piquet piquet collé Gram ! et voici qu'aujourd'hui, sa femme avait réservé une villa à Atam, il n'avait pas fait le rapprochement, lorsqu'elle lui annonça, et elle non plus, en plus, sa puce ne connaissait pas cette comptine, c'est pour ça qu'il l'aimait encore plus sa puce, au moins, elle ne risquait pas de se moquer de lui, seulement maintenant que l'autre là derrière avait sortie sa vanne en chantant, elle se dit qu'effectivement, il était plutôt drôle qu'il est un nom aussi con qu'une chanson qui ne veut rien dire, de plus, en réfléchissant bien, elle se dit que non, elle ne pouvait plus l'épouser, alors elle pleura, il lui demanda pourquoi, elle lui dit qu'elle ne voulait pas porter le nom de Gram, Mais pourquoi Via ? lâcha t-il ! les deux passagers à l'arrière rirent de concert, encore plus fort lorsqu'un des deux dit à Via qu'elle pouvait avaler la pilule, mais elle, et personne ne le savait, ça dérangeait ses plans, elle voulait absolument se marier pour changer de nom, car ses parents aussi avaient un humour pour le moins curieux, elle aurait préféré qu'ils soient vraiment stériles, car s'appeler Sectomie et appeler sa fille Via, faut vraiment être débile, et voici qu'elle allait changer de nom pour un autre tout aussi ridicule, bien que les effets étaient radicalement différents, écoute Charles, dit elle au passager arrière, quand on s'appelle Ho, on fait moins le charlot ! quant à toi, dit elle à la petite amie du moment de Charles qu'il avait trouvé en Ukraine, Placeb, t'es qu'une bouche trou dont il rêve de boucher le trou, un effet Placeb Ho de l''amour quoi ! ha ! ça vous fait moins rire hein !
l'ambiance étant bien niquée pour le week-end à Atam, des quatre personnes dans le 4X4 ne resta plus qu'Amstram Gram, les autres repartirent en train chacun dans leur coin.

Conclusion : arrêter d'inventer des chansons à la c.on, ça nique la vie des gens.

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:28

De deux corps qu'un soleil prend pour son horizon :

Il dessine, le vent, leurs sens suivent ces traits,
et regardent la toile, où son encre s'étale
de l'horizon, au seuil, de leur regard défait
d'effets de citadins, d'où tant de tours s'empalent.

Nul panorama terne et de ces masques laids,
les voici, devant l'aube, et ses teintes que cale
une nature riche, où chaque flocon fait,
sur elle, un long manteau en plumes hivernales.

D'une vallée, offerte, aux brumes qui s'assemblent,
voulant gravir la route aux quelques traces d'amble,
qu'un cheval a laissé, libres, sur des cristaux,

se lève le soleil, il tend ses bras qui tremblent
de caresser deux corps, se frictionnant ensemble,
admirant, de son seuil, l'horizon de leur peau.

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:29

Depuis qu'il avait perdu son aspirateur, il n'arrivait plus à écrire. Seul un vieux sac avait survécu. Envolés, tous ces mots, venant autrefois tel un souffle divin. Il ne lui restait plus qu'un vieux sac, son cœur. Plus la poussière de ses larmes s'accumulait, plus son cœur se remplissait, sans possibilité de le vider, à cause de la perte de ce satané aspiracoeur. Comment en était il arrivé là ? Son cœur mis à sac juste à cause d'une perte d'aspirateur ? Lui qui n'aspirait qu'à une seule chose, vider son cœur de ces larmes qu'y tombaient en poussière ? Il avait bien essayé de s'en procurer un chez Darty, But, Carrefour, c'est simple, il était allé partout où l'on pouvait en trouver un. Au premier magasin, il se présenta au vendeur comme un écrivain en panne d'aspirateur, mais, apparemment, il ne comprenait rien du tout à sa demande, car il lui proposa d'une voix mielleuse un Mièle, ' c'est la Rolls-Royce des aspirateurs, avec ça, vous êtes tranquille pour des années ! ', d'abord, il se demanda comment une voiture pouvait faire aspirateur, puis, ensuite, il dut le rapporter au bout de deux nuits et deux jours à le regarder non-stop, rien ne se produisait, il était toujours en manque d'aspirateur. Il fut remboursé, non sans peine, car, malgré qu'il expliqua qu'il ne fonctionnait pas, alors qu'ils le testèrent devant lui et que tout était ok, ils eurent du mal à comprendre pourquoi il leurs dit que non, décidément, il ne pouvait pas garder ce drôle d'engin qui faisait autant de bruit. Au deuxième magasin, il fut plus précis sur son besoin de trouver son aspirateur parfait, sans bruit, afin de pouvoir enfin vider son sac sans être dérangé par quelques décibels, le vendeur lui conseilla d'en prendre un sans sac, c'était vraiment plus pratique, mais lorsque l'écrivain lui demanda comment vider son sac si l'on prend un aspirateur sans sac, le vendeur se gratta le front en se demandant si la personne qu'il avait en face de lui ne venait pas de sortir de l'asile. Devant son mépris, l'écrivain décida de changer de crèmerie, mais, comme il savait très bien qu'il lui était impossible de trouver un aspirateur dans une crèmerie, étant donné qu'il était allergique au lactose, il décida d'un pas ferme de se présenter dans une grande surface, où il n'eut pas plus de succès. Le sac de son cœur était prêt à exploser tellement il se remplissait, et il ne pouvait toujours pas le vider, vu qu'il n'avait pas trouvé d'aspirateur. Avant de le perdre, il en avait un magnifique, le plus beau de tous les aspirateurs, de la marque Amourdevivre. Depuis qu'il l'avait perdu, il perdait un peu la tête, au fur et à mesure qu'il devenait un vieux tas de cendre dans le cendrier de ses souvenirs, là où traînaient les vieux mégots de ses soupirs. Il avait alors pensé qu'en placardant des affiches, partout chez les commerçants du coin, que quelqu'un retrouverait bien son aspirateur, ça ne pouvait pas disparaître comme ça ? Il proposa même une forte récompense, sur l'annonce, d'au moins mille merci. ´ j'aurais peut être dû marquer une récompense plus élevée ? ' se demanda t'il, mais, déjà que sans aspirateur, il avait eu du mal à écrire rien qu'une simple annonce, s'il devait en plus la réécrire, ça devenait compliqué. Les premiers heures après les affiches posées, il s'entraîna, comme un ouf, à réciter des séries de cinq cent merci, pour arriver sur des séries de mille au bout de quinze heures, histoire d'être prêt au cas où quelqu'un lui rapporte son aspirateur. Trois mois passèrent sans plus de succès de le retrouver, et enfin le prendre entre ses bras et de se servir des poussières accumulées dans son coeur pour en faire des cotillons dans une grande fête de retrouvaille, ce qui n'était vraiment pas pratique pour son éditeur, ' le destin ', qu'il s'appelle, son éditeur, qui lui avait commandé de livrer son livre, avec une avance pour ne pas qu'il recule dans ses efforts de se livrer sur des séries de page, jusqu'à ce qu'elles soient assez nombreuses pour en faire le livre de sa vie. Il aurait tellement voulut se délivrer, noircir ces pages avec la poussière de son coeur, mais comment faire, lorsque l'on a perdu son aspirateur ? La situation devenait critique, le temps, qu'avançait plus vite que son horloge interne, n'était plus qu'un compte-à-rebours, avant le jour j de sa mort, où il devait rendre le livre de sa vie. Il avait bien essayé de se mettre au diapason du temps qui passe, en réglant son horloge interne au même tempo que lui, mais rien n'y faisait, il se sentait perdu dans l'espace-temps du temps qui s'espaçait entre eux deux. Pourtant, se dit il, on écrit toujours mieux lorsque l'on se sent hors du temps, que son emprise ne devient plus qu'une illusion que l'on maîtrise, que l'on maîtrise en plongeant dans les strates d'une dimension différente que ces minutes qui s'échappent en même temps que son âme s'égare à essayer de les rattraper. Alors, tous les matins, il joggait, histoire de s'entraîner à courir après le temps, et de retrouver le souffle de son aspiracoeur. Seulement, à force de fumer des Marlbarré, il sentait bien que l'encre de son désespoir avait peu à peu noirci les pages blanches de ses poumons. Pauvre écrivain sans aspirateur, lui qu'avait du génie, sans frotter, voici q'il se retrouvait démuni de sa machine-à-rêver devant le linge sale de ses désespoirs. Quelle ignominie que de se retrouver tout con à ne plus pouvoir écrire une ligne du livre de sa vie, les quelques rares lignes qu'il pu faire, furent celles de son bus qui l'accompagnèrent dans sa recherche d'aspirateur, et ce n'est pas en écrivant des lignes de bus qu'il pouvait écrire un livre, à la rigueur, peut-être aurait ce été possible avec les lignes de vie des gens qu'il croisait dans ces lignes de bus, mais, là non plus, il n'arriva pas à utiliser l'aspirateur des autres pour en faire son propre aspirateur. Jusqu'à ce qu'un jour, il croisa le regard perdu d'une demoiselle dans ses yeux éperdus. Ils se cherchèrent alors du regard, un peu comme s'ils voulaient trouver ce qu'ils avaient perdu. Là, à cet instant, dans cette ligne de bus de l'amour, il se dit qu'il avait un ticket, alors il tenta sa chance, et lui sourit le plus charnellement possible, cela lui fit comme l'effet de dépoussiérer son coeur, comme s'il avait retrouver son aspirateur. Elle lui répondit avec des yeux étonnés, avant de baisser la tête, il crut qu'elle lui montrait ses chaussures, il pensa que cela voulait dire qu'elle désirait se promener avec lui le long d'une même ligne de vie, et, lorsqu'elle descendit de son coeur à l'arrêt, il se dit que son arrêt devait être le même qu'elle. Ils restèrent là à se sourire mutuellement, elle parce qu'elle se doutait bien que son coeur aspirait à lui plaire, et lui parce qu'il sentait bien qu'elle était cet aspirateur qu'il avait recherché partout, pour le trouver dans ses yeux. Ils promirent de se revoir le plus vite possible, et de ne pas laisser couler l'eau sous le pont des amours sans qu'ils soient dessus à la regarder couler en roucoulant dans les bras l'un de l'autre. Lorsqu'il rentra le soir même de leur première rencontre, ce fut comme un tremplin, il avait pu remplir une trentaine de page de son futur livre avec le trop plein des poussières de son coeur, il se sentit plus léger, et, plus l'on se sent léger, plus l'on se sent s'envoler. Deux jours plus tard, ils se retrouvèrent chez lui, autour d'un repas qu'il avait préparé pour elle, qu'ils ne mangèrent que tardivement, bien après avoir volé de leurs coeurs légers dans les plumes d'une couette. Depuis, ils font ménage ensemble, elle passe tous les jours l'aspirateur dans son coeur, pendant que lui finit d'écrire le livre de sa vie, avec l'encre de ses sourires.

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:30

De mots d'amour formant les courbes d'un décor

lune blanche cerise, que grignote un nuage,
recrachant un avion comme un noyau au vent,
l'horizon boréal d'un regard dans un autre
colorie un volcan sur toutes leurs prunelles.

alors un coeur en flamme, d'une poitrine en feu,
lentement, dégouline des lèvres d'une cendre,
une émotion écrit, de l'encre d'une lave,
des mots d'amour formant les courbes d'un décor.

des étoiles s'embrassent sur le quai maritime
d'une larme où s'évasent les rives de deux ombres
au reflet immortel de leur serment gravé

par les dérives d'ondes de vagues de soupirs.
passe la nuit qui tangue aux corps enroulés vient
l'éblouissement d'or d'un soleil chaviré.

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:31


L'amour a ce pouvoir que l'on s'oublie soit même.

L'amour a ce pouvoir que l'on s'oublie soit même.
Le vent que donc foudroient des cheveux électriques
Balaye l'horizon de passions fécondes
Qu'il ramassa dans l'arc où des aimants tactiles

gravitaient dans l'espace où naissent les pulsions.
Pourrait-on mesurer d'une règle sans fin
l'onde d'un même éclat quand deux ombres câlinent
la lueur organique d'une orbite solaire

voguant sur l'épicentre où leurs mains se rejoignent ?
L'univers qui se calque à leur échelle intime
recalcule l'écart de l'infini qu'il tend

avec le point repère entre deux peaux scindées
afin qu'il envisage en un grand visuel
la distance que fait le spectre d'une union.

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:32

De filaments filant sur des jambes tressées

Surfe l'ivre appel d'ambre entre des reflets chair
sur la vague indocile où des lèvres s'avivent
pour frôler le touché de la douceur sauvage
d'une nuit au velours d'un tumulte de camphre.

Après son tour de chant la lune cantatrice
écoute se lever la ballade de l'aube
mélodie d'aurore aux notes rougissantes
que pianote le ciel sur un clavier solaire.

Comme un corps coloré de paillettes pastels
la peau de l'étendue encore sur son lit
s'offre nue aux pigments d'or d'une encre orangée
avant de revêtir sa robe en satin bleu

pendant qu'un jubilé d'étoiles qui jubilent
la regarde frivole à prendre leur éclat
pour frou-frou lumineux qu'elle met pêle-mêle
sur le galbe effronté de ses seins qui les pointent.

Ce matin prend le temps de transformer des rêves
en filaments filant sur des jambes tressées
et la nuit disparaît dans les ourlets des ombres
fantasmant lui recoudre un crépuscule en feu

celui de l'appel d'ambre entre des reflets chair
où la vague indocile aux lèvres qui s'avivent
touchait le frôlement sauvagement doux
d'une nuit au velours d'un tumulte de camphre.

poeteric

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Message par poeteric Mer 5 Mar - 13:33


à suivre d'autres, sourire Smile)

poeteric

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