IMPUDIQUE chaste

gmc/@ude

A la croisée des cerises
Une coulée de nuages
Sur un rayon de lait
Le parfum du miel
Sur des lèvres amoureuses

Au mirage insouciant
Le sourire d’un instant
Comme la caresse d’un rêve
Sur une peau de velours
Qui transpire langoureusement

Et l’oeil de la lectrice
Charmé qui s’embaume
Respiration qui s’allonge
S’évase en corolle
Le parfum s’épanouit
Dans l'échancrure qui s'offre

au détour du fruit
une brume de soleil
tendre bouquet d’épices
au goût de ciel
sur cils en rideaux

à l’éclair surpris
la larme incandescente
comme le fouet d’un mot
sous la cuirasse de papier
qui flambe éperdument

et l’ouie du poète
galante s’éblouit
soupir en suspens
sous la main nonchalante
qui désengorge les effluves
inconditionnelles

vallée aux flots de grenat
combinaison de bruine
des frissons vanillés
saisissent l'aube en feu
du torrent des opales

à l'éclipse lente
les désirs en ombrelle
comme fougue à tâton
font du ciel en poudre
notre silhouette parfaite

et la tumulte des délices
en rosace déliquescente
verdoie dans l'espace
d'un écho répété
qui rebondit d'extase
omniscionnellement

A la parallèle des phallus
Un rayon de ténèbres
Sur un flot de thé noir
L'odorant de l'ambre
Sur précipice détestable

Aux réalités graveleuses
Le rictus éternel
Comme le rèche d'un cauchemar
Dans une chair de pêche
Qui inspire très ordinairement

Et la main du noircisseur
Déçu qui ne sent rien
Univers qui se rétrécit
Se flétrit en deux cycles
La goutte se recroqueville
Sur la surface qui se morfle