Variations
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Variations
Faire des variations - comme au piano ! - sur un des derniers poèmes de Rimbaud :
J'ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtre à fenêtre, des chaînes d'or d'étoile à étoile. Et je danse.
J'ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtre à fenêtre, des chaînes d'or d'étoile à étoile. Et je danse.
Eärendil- Nombre de messages : 96
Age : 32
Date d'inscription : 18/11/2007
Re: Variations
J'ai tendu des cordes de clocher à clocher
Pour voir s'étendre la lumière au pied des trônes sans limite
Et s'écrouler les tours où je chantais baigné dans la clarté de ce qui fut un jour le monde
J'ai tendu des cordes de diamant des clochers de marbre du silence jusqu'aux échelles d'albâtre qui bordèrent le crépuscule
De jours anciens et neufs comme les fleurs au rivage
D'amours anciens et veufs comme l'aube blanchissant les arbres de sa promesse
J'aurai tendu des cordes de clocher à clocher
Des guirlandes de fenêtre à fenêtre
Des milliards de guirlandes brûlant dans le vide du ciel
Des milliards de guirlandes comme une porte ouverte sur la lumière des collines
Des milliards de guirlandes pour y vêtir la nuit
Princesse aux mains noires comme le givre
Je porterai la nuit dans l'étreinte de mon soupir
Je porterai la nuit comme on porte le ciel au soir d'avoir aimé la terre d'un peu de neige encore
D'avoir tendu des cordes de clocher à clocher
Des guirlandes de fenêtre à fenêtre
Des chaînes d'or d'étoile à étoile
D'avoir si bien tendu le ciel dans les piquets d'une autre cime
Dans l'eau d'une autre écume
Par-delà l'aridité des terres à venir et de celles qui furent perdues à tout jamais
Par-delà l'amertume d'avoir vu se briser l'aurore lorsque brillait l'enclume aux portes sans lumière
J'aurai à tout jamais tendu les cordes qui semaient l'aube au coeur des saisons mortes
A tout jamais tendu au sommet des temps éclatés d'or des guirlandes s'évadant par-delà la blancheur des déserts
A tout jamais revu les chaînes d'or se lier aux étoiles dont le matin ne goûtera jamais plus la sève ni l'empreinte
Et dansé comme la folie de voir les ruines du château blanc sous le soleil
Dansé comme la cire parmi la surrection des dunes
Dansé dans l'aube sans limite où j'ai battu un temps la mélodie de tout un monde
Pour voir s'étendre la lumière au pied des trônes sans limite
Et s'écrouler les tours où je chantais baigné dans la clarté de ce qui fut un jour le monde
J'ai tendu des cordes de diamant des clochers de marbre du silence jusqu'aux échelles d'albâtre qui bordèrent le crépuscule
De jours anciens et neufs comme les fleurs au rivage
D'amours anciens et veufs comme l'aube blanchissant les arbres de sa promesse
J'aurai tendu des cordes de clocher à clocher
Des guirlandes de fenêtre à fenêtre
Des milliards de guirlandes brûlant dans le vide du ciel
Des milliards de guirlandes comme une porte ouverte sur la lumière des collines
Des milliards de guirlandes pour y vêtir la nuit
Princesse aux mains noires comme le givre
Je porterai la nuit dans l'étreinte de mon soupir
Je porterai la nuit comme on porte le ciel au soir d'avoir aimé la terre d'un peu de neige encore
D'avoir tendu des cordes de clocher à clocher
Des guirlandes de fenêtre à fenêtre
Des chaînes d'or d'étoile à étoile
D'avoir si bien tendu le ciel dans les piquets d'une autre cime
Dans l'eau d'une autre écume
Par-delà l'aridité des terres à venir et de celles qui furent perdues à tout jamais
Par-delà l'amertume d'avoir vu se briser l'aurore lorsque brillait l'enclume aux portes sans lumière
J'aurai à tout jamais tendu les cordes qui semaient l'aube au coeur des saisons mortes
A tout jamais tendu au sommet des temps éclatés d'or des guirlandes s'évadant par-delà la blancheur des déserts
A tout jamais revu les chaînes d'or se lier aux étoiles dont le matin ne goûtera jamais plus la sève ni l'empreinte
Et dansé comme la folie de voir les ruines du château blanc sous le soleil
Dansé comme la cire parmi la surrection des dunes
Dansé dans l'aube sans limite où j'ai battu un temps la mélodie de tout un monde
Eärendil- Nombre de messages : 96
Age : 32
Date d'inscription : 18/11/2007
Re: Variations
Le tendre encordé de clocher à clocher, enguirlandé de fenêtre à fenêtre, enchaîné d'or d'étoile à étoile, danse.
Re: Variations
J'ai entendu des choeurs de clochers en clocher, des cris de fenêtre à fenêtre, des hymnes d'étoile à étoiles. Et je danse.
Errances- Nombre de messages : 108
Age : 53
Localisation : Paris/FarFarOuest
Date d'inscription : 27/06/2008
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