le coeur bat fort

le coeur bat fort
affaissant les secondes effrontées
j'ai glissé dans la falaise
en bas les rochers
étaient mes caillots de sang
je regardais dubitative
ils coagulaient avec l'écume
émerveillée
de voir l'horizon stromboscope
plonger le périscope
comme baignée de ton aura
aux rayons de sel
ouvrant les écoutilles
en plein fond
pour éroder
plus haut que le soleil
le rose rouillis
des limandes argentées
parcourant le vestige englouti
des courants sur nos peaux
qui nous emmènent au berceau
du soleil en oiseau
prenant de ses pattes irradiantes
l'effervescence de nos déflagrations
qu'il ramène au-delà des baleines blanches
inspiration imperceptible
que le vent mute en nuages
pour nous transporter dans la pluie
comme une mélodie muette
viendrait fondre d'un éclair
et chaque goutte froisserait un frisson
poussant plus loin la fumée d'une onde
fébrilisant un parfum d'immobile
dans l'odeur subversive de l'intempestif
argotant ses ersatz en planisphère
la saveur acidulée de ce qui ne se possède pas
pourchassa l'orée de ses désarrois
en couple contemplatif
qui unirent leurs voiles
détachées flottantes a l'air pur
en masques d'ectoplasmes sur la nasse
grumelant les roulements de hurlevents
calligraphiant l'orage du frémir
pour chasser les ombres qui s'entassent
et irradier l'innocence
à la coupelle pleine des vers en trance
où les proies harponnent le chasseur
aux nuits trop amoureuses pour dormir
aux classeurs des effrois aux feuilles d'oeuillets
a la fraicheur d'une reddition
rivées aux pochettes en pochoirs de lumière
plastifiant l'envergure d'un globe
sur la simple couverture
d'un sentiment
trottant à petits pas
d'un état permanent d'amour
au purgatoire des grands soirs
au purgatoire des sentiments
sur la fraîcheur des atours
du ciel qui se dévoile
en libérant les gaz toxiques
du coeur libre
en émanations cataclysmiques
des autarcies anarchisés en pensées torrentiels

merci eric

merci aude