à suivre...

Je ne saurais te dire pourquoi
Toutes les larmes coulent solitaires
Remontant des bribes de foi
Qui des jadis se glissaient en paire

Avons-nous besoin des orages
Pour savourer calmes les éclaircies
Aux retentes des vallées sages
escaladons le long des liens de pluie

Encore une fois penser plus fort
Dessertir ton visage de cadre fenêtre
Tu es partie femme de mon fort
le vieil abris claque portes ouvertes

Maintenant traversé les pentes d’aplomb
Regardant les souvenirs s’écrouler des versants
Je peux encore entendre là-bas les gonds
Des cœurs d’hier en pâtures aux fuites du temps

L’amour est sans cesse torrent d’essence
J’ai croisé les cascades cachées de l’existence
Se déversant dans des bains renaissance
Où nos peaux caressent le firmament intense

alors au sommet mon regard plonge
si je pouvais rester cette étendue appaisante
vivre sans éclats d'elle en songe
je laisserais mon âme libre à l'immensité béante

pleurer d'un seul oeil est une entière émotion retenue
l'improviste arrive au sommet de ses sensations exclues
la résistance est une lutte vaine des illusions perdues
et laisser vivre ce qu'il adviendra aux moments venus

saurions-nous apprécier les suaves libertés
si nous n'avions connu notre emprisonnement
saurions-nous ce qu'est le doux secret d'aimer
si nous n'avions pas en nous déjà ce sentiment

je trinque avec vous à nos rencontres fortuites
dépassant les raisons lasses de se laisser survivre
quand dans tout ce marasme nos sourires circuites
laissant des traces sur les pages blanches du

livre

où chaque

fin est suivi d'un

à suivre...