La science de la logique

LA SCIENCE DE LA LOGIQUE
I
Mathématiques sérénissimes dans l’apothéose de ses résultats
Je m’étourdis en riant des injustices de la raison qui nous dissémine
Quelques petites bûches étincellent des promesses qui restent dans l’âtre
Je reste à pieds aujourd’hui pour choisir la direction de mes jours
II
Existentialismes pompeux dans la répercussion des révolutions centenaires
On joie des flammes historiques qui brûlent encore dans nos cimetières
Je butte sur la tombe de Chopin où l’on entend encore les scherzi sous la pluie
Drôle de feuillages qui tombent au hasard de ses dépositaires enterrés
III
Métastatiques extraterrestres sciences du vivant dans la certitude des Nobel
L’homme vient consulter les avancées annuelles des génies écervelés
Jeu des chaises musicales dans l’atrium bourgeois où se mesurent les portefeuilles
La bougie ne s’éteint jamais pour l’aveugle qui sacrifie la vue du présent
IV
Amphigouriques technologies aux multiplicités des protocoles exacerbés
Les abréviations sont les nouveaux concepts où s’identifient les logins et passwords
Il n’est plus permis de rien comprendre en dehors des expertises
Appel de l’autre boutonné à la jarretière de ses suiveurs implémentés
V
Répercussions insaisissables des mimétismes économiques financiarisés
Les règles des innovateurs s’appliquent aux économies que personne ne sait
L’argent est depuis longtemps monnayé par les taux d’intérêt et les crédits
Alternance simple des vérités qui se refondent dans un tunnel à double position
VI
La traçabilité de nos littératures se fait à l’alcôve de nos dérélictions
En premier sperme lâché sur le corps de toutes nos prostituées
Qui prennent en bouche la désespérance de nos aristocraties
Le premier tome de nos existences est pourtant l’appel d’où saute le génie
VII
Reconditionnement de tous nos malheurs à la mort en revolving
Exaspération suffisante d’une mère étouffée par la pression des libéralismes
Revoir alors le vent du socialisme pour enfin les vacances
Mélange d’arsenic et de truffes dans la coupe où l’homme s’assassine en se remerciant
VIII
Archimède a réussi à flotter dans la mer où tous pagayent
Écoute simple des éléments qui n’ont rien de leur élaboration
Et l’illusion cinématographique vous porte à l’écran un peu d’opium
Je rends à mes pères le souffle de leur vingt ans en lisant cela du passé
IX
Recherche insatiable de la beauté au détour d’un regard qui dit oui
C’est un corps qui vous embrasse et vous procure un plaisir intense
Aveu de puissance dans la simple reconnaissance de soi non redoublée
Vous pouvez sourire cela n’est qu’une illumination fantasmatique
X
Phénoménologiques déterminations de l’être en évanescence
Où se succèdent dialectiquement les qualités les quantités et la mesure
Meurent au préau du génie les étourderies de nos semblables
J’aime à ne plus savoir dans la mémoire du concept qui rentre dans l’amour