ode à la princesse
ode à la princesse
Je fus aimé d’une princesse dans un navire, et les marins tendaient des cordes sur le beffroi, sur le beffroi de cristal du mât,
Et les oiseaux de large prêtèrent leur voix à la farandole de lumière de cette forêt,
De cette forêt où les tempes sont des champs d’iris éblouis que la bave ne porte pas en elle,
Et j’ai le souvenir présent de cette main tiède et douce comme du savon, de cette main à la fleur-de-toge-noire, et de ces yeux,
Ces yeux de tissu d’orge et de lunes empourprées comme les mangues sur le sentier,
Les perroquets que claire tout un crépuscule encore,
Et sa voix émiettée en des baies de santal,
Car je fus aimé d’une princesse à la peau brunie sur le soleil, et les routes tournèrent dans mes yeux,
D’une princesse belle comme l’aube,
Et d’un bateau d’or dans le ciel, enrobé d’astres opalescents et d’herbes hautes,
Deux tresses bourgeonnantes par-dessus la lumière, en leurs duvets d’écume, et il m’est arrivé d’avoir cette écume pour unique vision, lorsque les crêtes enrouies de l’océan se penchèrent sur elle et me dirent,
Me dirent à l’aide de leurs tablettes de chair, qu’il me faudrait toujours chanter,
Chanter toujours cette nuit sur le navire où les monts s’assirent aux pieds de cette licence parfumée d’herbes hautes et de fleurs.
Et les oiseaux de large prêtèrent leur voix à la farandole de lumière de cette forêt,
De cette forêt où les tempes sont des champs d’iris éblouis que la bave ne porte pas en elle,
Et j’ai le souvenir présent de cette main tiède et douce comme du savon, de cette main à la fleur-de-toge-noire, et de ces yeux,
Ces yeux de tissu d’orge et de lunes empourprées comme les mangues sur le sentier,
Les perroquets que claire tout un crépuscule encore,
Et sa voix émiettée en des baies de santal,
Car je fus aimé d’une princesse à la peau brunie sur le soleil, et les routes tournèrent dans mes yeux,
D’une princesse belle comme l’aube,
Et d’un bateau d’or dans le ciel, enrobé d’astres opalescents et d’herbes hautes,
Deux tresses bourgeonnantes par-dessus la lumière, en leurs duvets d’écume, et il m’est arrivé d’avoir cette écume pour unique vision, lorsque les crêtes enrouies de l’océan se penchèrent sur elle et me dirent,
Me dirent à l’aide de leurs tablettes de chair, qu’il me faudrait toujours chanter,
Chanter toujours cette nuit sur le navire où les monts s’assirent aux pieds de cette licence parfumée d’herbes hautes et de fleurs.
Eärendil- Nombre de messages : 96
Age : 32
Date d'inscription : 18/11/2007
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