ASSEZ D'UN DIEU
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ASSEZ D'UN DIEU
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ASSEZ D'UN DIEU
Assez, assez d'un dieu
pareil, sanglant d'une infinie névrose et exigeant du bout des
lèvres le suc précieux de nos enfants, laissant crucifier son fils
unique, et qui nous appelle à la mort prêchant la rédemption.
S'il s'est fait homme à
la triste figure
il en fut le plus hideux
de tous, puant le malheur infini de la longue torture. Dans son
grand corps malade par sa folle raison, il ne fut ni chair ni
poisson.
Les chiens eux – mêmes
refusaient de lui renifler les fesses.
A un peuple d'esclaves à
genoux implorant son pardon payé d'une promesse d'éternité, il a
envoyé le déluge, le feu et le sel pour que la vie ne lui soit
qu'un châtiment sans fin.
C'était inévitable.
Nous fûmes ses assassins
parce que nous aimions la vie.
Il est mort depuis
longtemps,
il n'en reste plus que
l'ombre livide qui pend à un gibet d'illusions comme un néon brisé.
Mais combien le savent?
S'il vous faut une
divinité à tous prix,
alors adorez le bouffon
indécent en vous qui vous amuse,
impudique sans vertu
qui boit jusqu'à
l'ivresse, qui aime les femmes à la folie
et les hommes aussi au gré
de ses envies,
ce dieu danseur aux pieds
légers
un dieu complice de vos
péchés et sans mystère
qui sait éprouver le
plaisir.
Un dieu humain enfin
un dieu sans dieu.
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ASSEZ D'UN DIEU
Assez, assez d'un dieu
pareil, sanglant d'une infinie névrose et exigeant du bout des
lèvres le suc précieux de nos enfants, laissant crucifier son fils
unique, et qui nous appelle à la mort prêchant la rédemption.
S'il s'est fait homme à
la triste figure
il en fut le plus hideux
de tous, puant le malheur infini de la longue torture. Dans son
grand corps malade par sa folle raison, il ne fut ni chair ni
poisson.
Les chiens eux – mêmes
refusaient de lui renifler les fesses.
A un peuple d'esclaves à
genoux implorant son pardon payé d'une promesse d'éternité, il a
envoyé le déluge, le feu et le sel pour que la vie ne lui soit
qu'un châtiment sans fin.
C'était inévitable.
Nous fûmes ses assassins
parce que nous aimions la vie.
Il est mort depuis
longtemps,
il n'en reste plus que
l'ombre livide qui pend à un gibet d'illusions comme un néon brisé.
Mais combien le savent?
S'il vous faut une
divinité à tous prix,
alors adorez le bouffon
indécent en vous qui vous amuse,
impudique sans vertu
qui boit jusqu'à
l'ivresse, qui aime les femmes à la folie
et les hommes aussi au gré
de ses envies,
ce dieu danseur aux pieds
légers
un dieu complice de vos
péchés et sans mystère
qui sait éprouver le
plaisir.
Un dieu humain enfin
un dieu sans dieu.
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