PROPHÈTES
:: recueils :: françois d'alayrac
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PROPHÈTES
PROPHÈTES
On les appelle,
sages parmi les sages,
prophètes à la barbe fleurie, au verbe parfumé, à la parole
sainte, à l'infinie sagesse, à la vertu sans faille, à la bonté
sans limite, porteurs d'une musique divine.
Ils prêchent dit – on
dans le désert
mais il portent dans nos
villes et le fer et le feu et le sang et la chair tuméfiée
au nom d'un dieu qu'ils
nous racontent d'amour.
Dans les plis de leur
soutane, les roulés de leur turban, sous le safran de leur robe
exotique, ils exhalent la puanteur des cadavres oubliés sur le bord
de la vie.
Et c'est toujours la même
histoire, la haine de la femme et le mépris de l'homme
et le dégoût profond
de l'odeur d'une
aisselle, du goût d'une peau, d'un sein dévoilé, d'une épaule
dénudée, des cuisses qui s'ouvrent, d'un ventre qui se donne,
la vieille malédiction de
la volupté
qu'ils ne savent trouver
que sous le fouet et la mitraille par lesquels ils veulent nous
soumettre nous touchant droit au sexe.
Ils ne savent bander
les portes de la chair
fermées,
que dans la douleur,
qu'ils s'infligent et partagent avec nous.
Bouffons porteurs de
cilice, ridicules prêcheurs de pénitence obsédés de pureté mais
crachant de haineux excréments,
ils détestent
tous ceux qui volent haut
dans leurs rêves
et ils aiment crucifier
qui n'a pas leur vertu en chantant les psaumes de la misère sur un
tas d'immondices qui est leur terre promise où ne poussent que des
croix,
des gibets lamentables où
pourrissent les pantins pitoyables de leurs pauvres croyances.
Si tels sont ses prophètes
nous nous passerons de
dieu
pour tisser nous – mêmes
la force du destin.
On les appelle,
sages parmi les sages,
prophètes à la barbe fleurie, au verbe parfumé, à la parole
sainte, à l'infinie sagesse, à la vertu sans faille, à la bonté
sans limite, porteurs d'une musique divine.
Ils prêchent dit – on
dans le désert
mais il portent dans nos
villes et le fer et le feu et le sang et la chair tuméfiée
au nom d'un dieu qu'ils
nous racontent d'amour.
Dans les plis de leur
soutane, les roulés de leur turban, sous le safran de leur robe
exotique, ils exhalent la puanteur des cadavres oubliés sur le bord
de la vie.
Et c'est toujours la même
histoire, la haine de la femme et le mépris de l'homme
et le dégoût profond
de l'odeur d'une
aisselle, du goût d'une peau, d'un sein dévoilé, d'une épaule
dénudée, des cuisses qui s'ouvrent, d'un ventre qui se donne,
la vieille malédiction de
la volupté
qu'ils ne savent trouver
que sous le fouet et la mitraille par lesquels ils veulent nous
soumettre nous touchant droit au sexe.
Ils ne savent bander
les portes de la chair
fermées,
que dans la douleur,
qu'ils s'infligent et partagent avec nous.
Bouffons porteurs de
cilice, ridicules prêcheurs de pénitence obsédés de pureté mais
crachant de haineux excréments,
ils détestent
tous ceux qui volent haut
dans leurs rêves
et ils aiment crucifier
qui n'a pas leur vertu en chantant les psaumes de la misère sur un
tas d'immondices qui est leur terre promise où ne poussent que des
croix,
des gibets lamentables où
pourrissent les pantins pitoyables de leurs pauvres croyances.
Si tels sont ses prophètes
nous nous passerons de
dieu
pour tisser nous – mêmes
la force du destin.
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