détonations

Puisque je cuis défailli j’en jaillis de chair en farfouillis
Sans plus d’appuie sens plus la pluie c’est déjà la nuit
C’était midi les ombres au zénith contemplent leur chute
C’est à saisir la brume d’une moindre ternissure de vie
En déambulation sur deux réalités t’es vivant et mort
Qu’Est-ce que tu dis BooM à l’escarcelle bOOm d’une pâquerette
Alors pris au raz bOOm sans cervelle BooM d’un regard foudroyé
Explosant ma résistance dans le cratère d’un œil vide
Quand l’autre roule et que je cours après en tombant
Pile sur les références de mon gilet rougis par une balle
Tirée d’un des camps pour remplir ma tombe attendue
Alourdissant mes pas sur ma raison cherchant sa marche
Au recueil même des réflexes de ma condition de feuille
Croyant s’échapper du sol quand un souffle m’expulse
Aux rafales d’une mitraillette que rata ma hâte à l’attaque
Dans les brasements d’un tohu-bohu me faisant momifié
Aux bandelettes du décors se démystifiant de ma peau
À la mèche imbibée d’une onction d’essence spontanée

Alors les détonations m"arrachent de mon dernier rappel,
Je m"éteint progressivement pour une nouvelle Vie sans Elle.