Tanka

Tanka tête en l'air
les gouttes au vent bruissant
ronde saison grise

sous la couette aux sentiments
ricochets aux flaques d'ondes


Essai de Haïkus
l'été en cor de l'automne
où la pluie crécelle,

répétée par Tanka
pensant à mes enfants-Fox


Sur le sentier d'or
un éclair rase les feuilles
près d'une cascade

les reflets sur ton visage
embellissent tes ferveurs


Le ciel bleu s'essor
les noisettiers s'écureuils
les tipis se hissent

l'horizon s'indétermine
ivre cocon dans la brûme


Entre ses joues rousses
un arbre contre vents d'anges
garde une équinoxe

aux étoiles stalactites
ça chauffera ses tchios Fox


La feuille de soin
de l'amour en serpentine
caduce au bonheur

divins éclats d'ornement
dans tout coeur vis une étoile


à tant nidifier
son antre de branches lourdes
on panse bobo

foudres et chaos directs
perçant de la tête au coeur


le crapaud d'étang
avant de gober des mouches
pense à Libellule

tout seul sur son nénuphard
tintanabule grelot


L'oie qui se gausse
se collant au cul du paon
glougloute en roi Jard

loin de son arpent trivial
son pelage fait duvet


Pauvre de cricket
ses toccatas n'ont d'échos
dans sa prairie jaune

sôt imitant jiminy
danse aphone en plein bad trip


La vieille Souris
ayant mordue au gruyère
meurt au living-room

les doom-dooms percent son coeur
sur le rocking-chair du chat


L'homme est son usine
se fabriquant ses saisons
maux fumés d'oxydes

le temps s'abscon sur sourire
au charme des rides creuses


Fourmis dépassées
courant toutes steppement
l'arène vaincue

tête et coeur se recherchant
dans une course amphisbène


Turquoises dérives
entre-courants des abysses
plongée en émoi

au talus des sentiments
les glacis dansent le zouk


touffue forêt
en votre sein vous lovez
délicieux lyptus

la caresse du chemin
me berce à ma koala

Pulpes du soleil
pelures de soi en l'air
rasades aux corps

l'âme imbibee d'instincts
boit l'or au pistil d'amour


Chamade en envoile
sur papillottes fuschias
l'atlas scintillant

la fenêtre de l'osmose
saumone à notre surplace


Souffle harmonica
enlissant ta chevelure
jusqu'aux moindres boucles

les frottis nouant des frises
dressent des frissons statiques

froids traits du soleil
et ses rayons ajourés
dans la chambre d'ombres

sous échos aux draps feuillus
fougue aux chaleurs hidrorrhées

quand l'hiver baguette
l'harmonie aux voeux floconne
d'étoiles albiques

les rêves ont de sculpture
l'effet prodigue du coeur

prodigue et prolixe

essai de pentacle :

écharpe de givre
bleu dardant
soleil contre-hiver
les peaux se collent
aux neiges parfumées

feuilles d'or en fonte
sol glissant
aux sentiers d'octobre
bras dessus bras dessous
les coeurs se soudent

percienne indigo
courants fushias frissonants
célestes sarouals

passion au goût de vertiges
flambée d'échos sur l'osmose

fuseaux décalés
coeur au pulsar de mille ondes
parallèles libres

la nuit à comme avantage
le spectacle des étoiles

Grisaille d'eau tonne
coulant des nuages bas
sur ville d'acier

le coeur contient mille palettes
comme autant de rêves d'encres

seconde bombée
torasade au brasier du temps
sur le pouls du monde

l'alpage au souffle everest
baudruche coeur emphysème

Rosée de brumes
sur la plaine aux pas de deux
voltige aux pétales

au chavirement d'orée
les ombres dansent le jour