La mélodie de l'amour

Je veux me lover contre ton dos
D’une étreinte pas trop serrée
Comme deux aimants admis
Dans l’attirance de leur califat
Leurs peaux en des boussoles
Sur leur chemin de l’au-delà
Vers la nuit des désirs précis
Je veux nos bras en croche
Chanter l’éloge du silence
Près des tambours de pouls
À la mesure de ta cadence
Imprimée par des picotas
Entre les picotis de ta nuque
Au rythme des murmures
Au rythme de l’amour
Aux rythmes d’une incertitude
Répétant sans cesse les inversions
Des souvenirs d’une caresse
Imprégnée sur les toccatas
De ton corps ma chapelle
Entre les vitraux du vent
Où je cris sans confus
Dans tes échos de soie
Mon vertige d’être accolé
Sur ton empreinte délicate
Pour en être de chaque plis
Jusqu’à former l’union
D’un ravissement total
Au raffinement des sens
Et une fois les yeux fermés
Apercevoir les limites
Des extrémités côte à côte
Pouvant plus se séparer
Pour renaître demain
Au même point qu’hier
Au même lien qu’un lierre
Dans l’élancement des battues
De nos doigts entre nos pousses
Jouant de frissons équalizer
Dans la ballade des pulsations
Halant de démarche naturelle
Entre les arpents de fantasmes
Des granulés d’un corps à corps
Dans leur emprise pyrrolique
Longés par des riffs de sueurs
Jetant leur notes d’évanescence
Sur la disparition des alentours
À l’écroulement d’une montée
Pour s’effondrer dans un irréel
Où les émotions sont palpables
Entre les vérités d’imprécisions
Au séant d’éternités succinctes
Et les mensonges de positions
Des aveux prononcés sans voix
Dans la saccade d’une ébullition
Quand les cadres de tout angle
Débordent le tableau des présences
À l’insu de regards en persienne
À la saveur d’un pincement de lèvres
Près du chavirement d’une exaltation
Entr’aperçu sur la mutinerie
Du desiderata d’un désordre prévu
Dans la distraction d’envies sérieuses
Tenu par les reines du laisser aller
Dans les passages du libre court
Fendus par les élans volontaires
De se défaire du quatre épingle
Dans le striptease rougissant
D’une nudité langoureuse
Accolant deux cœurs en vol
Sur les hauts cols de courbes
Aux chaînes des monts de chairs
Tatouées par un aigle frémissant
Volant d’une épaule dénudée
Jusqu’au rebord d’une omoplate
Pour en admirer droit devant
Le sillon laissé par ta colonne
Venu flécher l’élan vers ton bassin
Dans la grande ceinture de mes bras
Passant de ton ventre à tes reins
Donnant leur réponse en chorus
Pour s’immiscer aux vas et viens
De la grève et des marées douces
En lançant des ondes de retour
Aux glissades de notre maintien
Dans l’ébauche d’allées concrètes
Par des ricochets sur nos velours
En effusion de vagues fluettes
Sur les rives salées aux pourlèches
D’une intimité en pleine desserte
De deux corps dans leur érosion
Dans les fluides de leur filigrane
Pour se confondre aux dilutions
D’une écume de frottis qu’émane
Des ressorts d’un échange ambitieux
Imbriqué dans les rouleaux limpides
D’une proximité en plein tournoies
De perles d’arc en ciel et d’eau
Dans l’horizon venu les essorer
Sur les luminances de son tamis
Toutes bues par l’air qui les coiffa
Aux souffles d’une liaison au sol
Créant des siphons de candelas
Sur les mystères désépaissies
Des timidités concomitantes
En buvards sur les attentes
Des ombres à être éclaircies
Quand un seul flash les égala
Sur des collusions où rissole
Notre vertige qui les dégrafa
Pour enrober le jour démit
Dans les fahrenheits effarés
Au duo de cœurs en rondeau
Sublimant un duel synchrone
Par des réseaux en flamboyance
Sur l’épanchement d’une gamme
À s’asservir dans l’émancipation
D’une élégance de sauvagerie
Geignant tous les spasmes
D’un foyer aux chants de feux
Alors que des paupières closes
Ne cessent d’aviver dans nos yeux
Le plaisir qui nous contemple
Nous emmêler sur les instincts
Des basculements de lueurs
Entre les valeurs obscurcies
Du temps qui nous déballa
Au tempo de ses consoles
Jusqu’au bord de son sofa
Où se donnent les compromis
De joindre dans les orées
Les variations en credo
Des silhouettes déparées
Avalant les accalmies
Qu’un manque assoiffa
En distillant sur ses Éoles
L’escadron de nos ourlas
Emporté entre les récits
Des démêlements de nos mélos
Dans l’intensité d’une amplitude
À la mélodie prête des tentations
Aux errements des béatitudes
venant envahir toutes partielles
En serment sur les matières prudes
Des décolorations de nos gestes
À nous déceler en haute altitude
Quand le monde se morcelle
Sans plus aucun nord et sud
Qu’un frémissement d’une multitude
Dans la pluralité d’un débordement
Sur la dernière marche d’une mixité
Au tapis de dentelles rougeoyantes
Cannelées par des filets de cannelles
Éparpillés dans des coulis de cire
Des peaux en socle à peine rosés
Aux troubles d’une solidification
Des blancheurs d’un rêve immaculé
À peine en surcouche d’un ébahissement
Venant embraser les chrysalides
D’un cocon remplis de nos essences
S’entorsadant à la même mèche
Du pipeline de nos raffinements
Partagés dans le même oriflamme
D’un drapeau d’or dans les flots
Du crépuscule d’un bleu vertigo
Semblant avaler la lueur éternelle
De notre combustion d’éphémères
Sans cesse renouveler dans l’essor
Des fumées dissoutes par nos corps
Pour émerger à la face de l’invisible
Le temps que dure ses ajours
Dans la nuit des suies du néant
Aux soubresauts des comburants
Venant essuyer la trace précédente
Par une autre plus imposante
Avant de recouvrir la totalité
De la voûte alors consentante
À laisser traîner nos empreintes
Dans ses avenues déliquescentes
Pour nous garder en son essaim
Et nous engloutir savamment
Dans le miel obscur de son infini
Gardé par des abeilles en étoiles
Qui un instant se sont arrêtées
Pour nous regarder d’en haut
Récolter le suc de nos soupirs
Entre nos bouches s’inspirant
Dans le verger de nos solutés
Où les défaillances d’un frisson
Font trembler le mûrissement
D’une attente d’excitations
Prête à ramasser les émoluments
D’une transaction de pulpes
En arrachant les racines d’un baiser
Sur la branche des sentiments
Pour en aspirer la fleur sacrale
En dépliant ses corolles instables
Entre nos sourires en pétales
Sur les boutures d’une ivresse
Semblant renaître en part égale
Sur le fronton de nos limites
Toutes dépassées au bouleversement
D’une échappée à contre sens
Des interdits d’être hors de soi
Quand on prend aucune route
Sur un plan sans destinations
Pour arriver à nous adjoindre
Dans la révolution d’un enlacement
Sans plus de bornes charnelles
Qu’un désir simple d’être à l’autre
Ne plus être de ce qu’on nomme
Qu’une légèreté qui s’abandonne
En fonçant sur la lisière des vertus
Osant s’aventurer dans leur mansarde
Pour se perdre ensemble aux sous-bois
Des arbres baldaquins à la garde
Des filets luisant sur le corsage
Du déshabillé des ombres
Entre un matelas de mousse
Et l’édredon d’une baie sauvage
En écoutant la rivière roucoulante
Tout autour de notre passion
Chavirée dans l’axe central
Des frictions d’une allégresse
Faisant voler les papillons
Cachés dans les fourrées
Des caprices subjugués
Par cette étiolement serein
De nous éparpiller
Dans la sûreté d’une aisance
Exhortant son ambivalence
Dans la trame d’une folie
Que déclame sans résistance
La tranquillité de nous offrir
Dans la diversité des accords
Et des pertes de contrôle
Aux pôles du seul repère
Des frivolités qu’on expire
Dans le désordre suggéré
D’une dévotion sous cutanée
Ayant tendance à s’induire
Entre le nacre de nos iris
Et la soudaineté répétée
Des caresses suzeraines
Créant de leurs zébrures
L’apport de nouvelles limites
Sans plus aucune échelle
Qu’une alliance renversante
Versée dans la même élévation
Du détachement des soumissions
Pour ne plus être que les guides
Du sursis d’un instant présent
Entre le frottis des lendemains
Et la fraîcheur d’un orage avenant
Prenant nos éclairs pour ses foudres
Quand on vibre jusqu’au moindre délit
De dépasser les bornes de l’extrême
Quand raisonne cet aveu qu’on susurre
En nous dévoilant dans des je t’aime
Pour qu’un seul continu sa course
Jusqu’aux profondeurs de nous même
En semant toute emprise néfaste
De girandoles faites pour éblouir
Les turgescences de l’amour faste
Pour qu’une seule finisse sa course
Jusqu’aux profondeurs d’un je t’aime
Venu assermenter les cadastres
D’une ébullition de vérités sans voix
Juste prononcer du bout d’une fièvre
Et déjà comprise sans l’entendre
Dans les affronts de sa persistance
D’une emprise entre des méandres
À s’enrouler entre la seule prestance
De l’osmose de la rosée à sa rose
Pour enfin éclore d’une nouvelle aube
Où parcourent encore d’aventures
Sous la lune se faisant décalco
Ses rayons persistant d’un je t’aime
Pour s’effacer dans le matin ardent
D’une sphère bleuie par l’embonpoint
Où s’écrit par des encres déteintes
Un arc en ciel en forme d’un je t’aime
À la seule attention de ceux qui le lisent
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