blasphème

sans issue

La pluie sent la terre des amonts de ses vals
Aux conduits de souches sur des sols en dérives
Les larmes voyagent sur des reflets d’azur
L’océan sans issue garde en son sein leurs traces
L’orage d’éther des perles lacrymales
Hauts faits d’escarmouches de retombées hâtives
Casse le barrage d’une amourette obscur
L’océan sans issue garde en son sein sa trace
Comme un vieux mystère sous des racines pâles
Dans l’arrière-bouche d’un passé sans esquive
Jusqu’à ce passage de pensées qui saturent
L’océan sans issue garde en son sein leurs traces
Le cœur de ses éclairs sur son radeau bancal
Dans le vent farouche retient fort sa captive
Tenant son visage dans des flots en rupture
L’océan sans issue garde en son sein les traces
Du dessin de face de ses traits disparus
Souvenirs sans cales d’une frégate en l’air
Regardant pensive l’horizon qui la couche
Aux robes de bures des voltes de nuages
En leur sein s’efface l’océan sans issue
Le tonnerre emballe l’asphalte d’un désert
Dans les brumes vives de vapeurs qui se touchent
Plongeant leurs allures dans des bains de voilages
En leur sein s’efface l’océan sans issue
Bleu malté des dalles des pistes sans repères
Des chaos s’activent renaissant à la louche
Sur les commissures de l’amour au grand large
En son sein s’efface l’océan sans issue
Vivre ses dédales même si l’on s’y perd
Jusqu’aux invectives des jets froid d’une douche
C’est cesser l’usure de ce qui vous rend barge
Flottant en surplace sur son espoir rendu
Quand de lui s’efface l’océan sans issue