La Vie

Je croyais que je savais écrire
Mais je ne savais plus

Je croyais que je savais parler
Mais je ne savais plus

Je croyais que je savais entendre
Mais je n’écoutais plus

Je croyais que j’étais chez moi
Mais je n’y étais plus

Je croyais en la vie
Et je vous ai apprises
Toutes trois
Malades et fatiguées









Il s’est tu le silence
Mort dorée

En dépit des prières
Des cierges fatigués
Des autels

En dépit de l’envie
De vivre
De rire
D’aimer

Il était toujours là

Le mal

Sournois

Invisible

A l’intérieur

Qui mangeait ta vie

un rythme doux pour un constat qui semble un peu désabusé, joli contraste...

Amputé des mots
Les doigts morts
Du cancer
Du foie du colon
Et des ovaires

Les larmes coulaient
Car 3 enterrements
Nous savions déjà
Que la fin en soi
De ceux qui nous
Manquent déjà
Avait pris trop d'ampleur

Et nous méritions
Mieux que tant de souffrances
Et Elles
Méritaient de vivre

Tristes journées

J'ai ressorti
Mon costume noir

aude a écrit:un rythme doux pour un constat qui semble un peu désabusé, joli contraste...

Oui un peu désabusé... deux amies et la mère de ma meilleure amie aussi je l'ai appris hier soir. Des personnes de hautes valeurs humaines. Detectées à une phase déjà bien avancée...

ni justice, ni injustice dans la maladie et la mort...tout cela est comme cela doit, même si on ne comprend pas...

ici: http://lapruneappelle.blogspirit.com/ une belle plume traitant de la disparition de sa maman

aude a écrit:ni justice, ni injustice dans la maladie et la mort...tout cela est comme cela doit, même si on ne comprend pas...

ici: http://lapruneappelle.blogspirit.com/ une belle plume traitant de la disparition de sa maman

Bizzarement je l'ai lue hier soir...

il n'est pas de hasard...

aude a écrit:il n'est pas de hasard...

Juste une concordance dans l'unité du temps...

dans l'union du hasard
je m'avance à ma dérive
en étanchant l'espoir
des épenchements fortuits
des faits et gestes en amont
aux imprévus des rencontres

bien à toi errances et toutes mes condoléances...

poeteric a écrit:dans l'union du hasard
je m'avance à ma dérive
en étanchant l'espoir
des épenchements fortuits
des faits et gestes en amont
aux imprévus des rencontres

bien à toi errances et toutes mes condoléances...

Merci à toi Eric. C'est un peu prématuré pour les condoléances, car si les trois sont en soins une seule est pour l'instant hospitalisée (stade 4 peu de chances de rémission). Revenant de vacances j'ai pris toutes ces nouvelles de plein fouet. Mais il est vrai que les mois à venir ne vont pas être "roses"...

mince xcuse tu m'as enduits en erreur avec les enterrements !
tiens le coup poète !

Merci Poeteric !

J'ai accusé un peu le coup il est vrai. Mais cela va mieux. D'en parler me permet aussi de relativiser et d'évacuer. Et personne n'aime voir partir les gens que nous connaissons de prêt ou de loin alors les amis c'est d'autant plus difficile qu'ils nous sont proches.

La vie et la mort sont étroitement liés.

La vie est la mort
La mort est la vie

(Pourrions-nous écrire poëtiquement)