histoire enrichie
3 participants
histoire enrichie
L'histoire naît des traînées de vortex de colibris quand l'éclat fait déborder les calices. L'étourdi qui se laisse prendre par ces ondes miraculeuses se retrouve embarqué, au delà de toute intention, sur une grande étendue liquide sans fond ni fin, immensité généreuse et vertigineuse, douillette comme le tendre reflet d'une illusion qu'on croit, après une attente infinie, voir se matérialiser, l'espace d'un éclair, violente aussi, comme la poitrine qu'une mère offre encore à son enfant repu. La traversée s'éternise donc sur la surface miroitante ou parfois au plus mirobolant des abysses. Si comme autant de vaines tentations de conformisme, quelques vestiges scintillants à flanc d'abîme ou autre danse insulaire, torride d'exotisme, ne détournent le regard du distrait, l'histoire tourbillonne dans le nectar en surfant les scélérates vers un horizon toujours plus aveuglant, toujours plus inatteignable, toujours plus indescriptible. Au paroxysme d'insoutenabilité, la lumière dépose en douceur l'innocent au creux de l'inflexion de la dune, là où l'erg s'élève à la communion de l'astre majeur. Au bout du franchissement, le candide, seul, ne connaît pourtant pas la solitude. La fréquentation assidue de l'or crée des réseaux de relations si intimes que toute composante est aussitôt embrassée et reconnue pour sa contribution à la perfection de l'instant, emplissant ainsi le gouffre insatiable. Dans l'enchevêtrement révélé, l'essence afflue, illuminant chaque méandre, chaque bifurcation, de la plus légère incurvaison jusqu'à l'angle le plus acerbe. L'insondabilité de l'amour se dévoile. L'histoire, partie de rien, se dissout alors à la gloire du soleil.
Re: histoire enrichie
Evidemment je préfère.
Le texte fait moins abrupt, car les cassures syntaxiques ou signifiantes sont moins fortes en raison des accumulations que tu as rajoutées.
Le texte paraît enfin lisse... Lisse parce qu'on connaît sa première version.
Cependant on cherche à lire la poésie... Ce qui fait perdre de vue le sujet qui est l'histoire et la lecture ne fait pas le lien entre les moments poétiques et les moments historiques qui sont là.
Combien de lectures faire pour se rendre à cette association ?
Poétique et thématique. Thématique car un titre comme histoire est un thema.
Le texte fait moins abrupt, car les cassures syntaxiques ou signifiantes sont moins fortes en raison des accumulations que tu as rajoutées.
Le texte paraît enfin lisse... Lisse parce qu'on connaît sa première version.
Cependant on cherche à lire la poésie... Ce qui fait perdre de vue le sujet qui est l'histoire et la lecture ne fait pas le lien entre les moments poétiques et les moments historiques qui sont là.
Combien de lectures faire pour se rendre à cette association ?
Poétique et thématique. Thématique car un titre comme histoire est un thema.
Re: histoire enrichie
A l’orée du bois les chasseurs ouvrent la neige que des étoiles arrosent avec la permanence d’une montagne de sucre. Caresse l’horizon de la nuit, fait se rompre la part de rêves du couchant, embrase les dunes du désert blanc que ta main a autrefois saisi, dépasse le cadre d’arôme, les parois de senteur du parfum.
Il advint qu’un beau jour l’Univers prit la forme d’une petit motte de terre où se disputaient les deux filles de la Lune, pour savoir celle dont la voix s’égrènerait dans le silence comme s’égrènent les grandes figures polies au pied des palais, et l’une d’elles vint me voir en me montrant ses cheveux :
- Suis-je l’embouchure de ce qui ne coule pas ?
- Incorporelle. Au-delà de mon visage. Mes mains ne vous seront jamais qu’une niche où vous viendrez danser, le soir, après l’éclipse.
- Faut-il voir s’aligner le soleil ?
- Chaque pupille a sa semence. Vous n’aurez pas la vôtre.
A l’orée du bois, les chasseurs ouvraient la neige que des étoiles arrosaient avec la permanence d’une grande montagne de sucre.
Il advint qu’un beau jour l’Univers prit la forme d’une petit motte de terre où se disputaient les deux filles de la Lune, pour savoir celle dont la voix s’égrènerait dans le silence comme s’égrènent les grandes figures polies au pied des palais, et l’une d’elles vint me voir en me montrant ses cheveux :
- Suis-je l’embouchure de ce qui ne coule pas ?
- Incorporelle. Au-delà de mon visage. Mes mains ne vous seront jamais qu’une niche où vous viendrez danser, le soir, après l’éclipse.
- Faut-il voir s’aligner le soleil ?
- Chaque pupille a sa semence. Vous n’aurez pas la vôtre.
A l’orée du bois, les chasseurs ouvraient la neige que des étoiles arrosaient avec la permanence d’une grande montagne de sucre.
Eärendil- Nombre de messages : 96
Age : 32
Date d'inscription : 18/11/2007
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Ven 15 Jan - 16:40 par poeteric
» Eros
Mar 26 Aoû - 13:09 par pendantce
» Premier Moment de l'Instant
Mar 26 Aoû - 13:07 par pendantce
» Amour Besoin
Mar 26 Aoû - 13:06 par pendantce
» Laissons Tout Reposer
Mar 26 Aoû - 13:05 par pendantce
» Etouffement
Mar 26 Aoû - 13:03 par pendantce
» Les goëlands
Mar 26 Aoû - 13:02 par pendantce
» Le Drapeau et le Paravent
Mar 26 Aoû - 13:01 par pendantce
» La Terre et le Propos
Mar 26 Aoû - 13:00 par pendantce