subatomic windows

Subatomic windows


Tu naquis au cœur d’une vaste étoile bleue
Les océans et les nuées
Les colibris et les cascades à venir
Etaient tes voisins.

Accoudé aux remparts d’un monde minimal
Tu colorisais les océans du soir
D’un rouge encore migrateur.

Les rayons pleuvent au dernier rang
Quand l’oiseau d’or s’aventure
Dans les hautes herbes
D’une partition de lyre hasardeuse.

Tes rêves muets encore
Fascinés par une lune lointaine
Se perdirent au large
Et ne revinrent qu’une fois la brume
Revêtue d’azur.

Le refrain des saisons
Demeure une guirlande de cigales argentée
Leurs ajoncs écrivent pour toi
En majuscules d’Iris
L’itinéraire des bateaux ivres
Dans la marge des crues furtives.

Des insectes précieux sertis de pierres polaires
Sortent de cryptes ignorées.
Surprenant les chercheurs des sables
Ils viennent chuchoter leurs rayons verts
Au cœur des nuits rares
Que colonisent des coraux musiciens.

Le métal des mondes interdits
Scintille sous la plume des derniers devins:
Douze cardinaux pointent leurs aiguilles
Vers l’étoile inspiratrice
Que le guetteur de l’aube dessinera bientôt
En quatre saisons ocres
Sur la paroi d’une caverne silencieuse
Qu’il partage avec ses lévriers aux yeux de saphir.

Un frelon estival invite le tonnerre
A l’abside des basiliques
Battant pavillon libertaire.

Un exocet d’écume à chaque poignet
Il t’arrive d’approcher si près du soleil
Que tes initiales boréales se vaporisent
En fragrances balsamiques
Se condensant doucement en rosée marine
Sur le bord des corolles des derniers descendants
D’un vent primaire.

L’arc et l’osier décrivent l’orbe de rivières Frémissantes complices de l’appel des éphémères.

Tu construisis des caravelles de verre
Dont les voiles de gorgone
Saluent les nouvelles terres
Emergeant des glaises impavides.

Ton armateur reste un compagnon fidèle
Son rock restera une plainte inachevée.
Parmi les fougères austères
L’empreinte de ses armoiries
Y creuse de facétieuses armoiries.

Aigle au front de nacre
Tu files sur ton catamaran délivré de la fièvre
Vers des mers intérieures
S’effondrant en fécondes spirales.

Le voyage est risqué:
Le pont reliant les embruns à l’horizon millénaire
Accepte seulement qu’un envol de violoncelle
Décore sa margelle .

Tes confidences tissent une tenture discrète
Qui laisse entendre le souffle d’une peuplade
Saluant l’aurore.

Tu dérives vers l’onde première
Qui donne au solfège de Toscane
Des enluminures de fugues
Dont s’enivrent les demoiselles
D’une Renaissance encore fragile.
A la surface des marais
Leurs portraits se muent
En profils de fées que taquinent les faunes .

Un vent cristallisé amène
Jusqu’aux monastères de Java
L’annonce d’une ère instable
L’aisance n’est pas encore acquise
Aux drones sauriens
Parcourant en avant- première
Les lignes des univers au sang chaud.

Au matin,
un clin d’œil ramène dans ses cils
Une rosée infime
Dont les hiéroglyphes réfractent
Vers ton miroir inquiet
Les fréquences hésitantes
De l’ADN d’un songe bientôt décisif.




23/25/26 Octobre 2011.

Fluide et de belles images, merci pour ce joli voyage au coeur d'un reve un peu familier.

Bonjour. merci pour cette belle lecture...