dans un même regard

dans un même regard,
Le temps te dira son nom.

Il aime écrire dans l’azur
Épelant d’une encre de soleil
Les lettres de ses images
Aux spectres de son langage
Absorbant l’éternité
Sur le mur des océans
Où l’éponge de ton âme
S’imbibe à ses frissons
Traversant Andromède
Sur un sable étoilé
Colmatant
Avec l’eau de tes larmes
Qui s’érodent
Aux vagues de la vie
Les prunelles
Amandées
Du temps portant le nom
De l’amour


Languie à la fontaine au ramage d’argent
Le soleil arçonne la sieste des ombres
En jouant de la harpe entre ses doigts d’or
À tâtons des vapeurs de brume intronisée

Dans cette aquarelle offerte à deux amants
Bénissant leur baisé sous cette cascade
Où danse la pluie au choeur éparpillé
Comme une chevelure éludant des couleurs

Épanchées sur l’onde et le prisme d’un lys
Dans les bras de la source emportant ce qui glisse
Aux lueurs qu’arraisonne une cime fumante

J’écoute l’unisson des splendeurs qui s’immiscent
Du lagon aux reflets d’un lac jaune et menthe
Au Monde qui plonge dans des éclats d’iris


Post-scriptum d’un cheval :

Il enserrait sa femme à dos sur moi, en l’embrassant les yeux fermés il pouvait facilement la trouver à pleine bouche, un souffle de mes trots sous sa robe Monroe, et l’aube se mariait à la voûte marine jusqu’au maryland de ses prunelles Marilyne…

Puis au galop sur les galets jusqu’au sent de la pinède je les ais baladés à leur conduite m’emmenant au-delà d’où je n’étais jamais allé pour trouver à l’écart des terres intérieures le rebord enchanté d’une cascade aux gazouillis d’ambre, ils m’ont laissé flâner je les ais vus plonger dans leur regard…

magnifique post-scriptum...