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En terme d'analyse, la démarche d'Ezra Pound (pas sa poésie qui est rendue fort indigeste par un mélange éclectique de langues qu'il faudrait toutes connaître pour pouvoir le "suivre") semble la moins nocive à l'illumination poétique. Il considère la poésie en trois dimensions: la phanopoeia (les images), la melopoeia (la musicalité) et la logopoeia (le sens)...Aucune de ces dimensions ne remplace toutefois le ressenti

Le ressenti ? c'est cette espèce de connerie qu'on nous balance à toutes les sauces parce que les gens ne disposent pas des quatre mots élémentaires qui leur permettent de clarifier et de mettre bas les mots sur ce qu'ils ont précisément... ressenti...

On note que je n'ai rien contre les substantifs; mais le hic, c'est qu'il y a le terme de "sentiment". Oui, mais voilà sentiment "fait" trop personnel. Résultat on substantive le verbe et l'on parle de ressenti, comme si l'individu n'était plus responsable des dits affects.

Non !

Le resenti c'est de la merde ! Le terme n'existait pas il y a quinze ans (pas plus que celui de stress, dont la popularisation de ces deux-là s'est faite très vite... similaire à un buzz dont on ne se dépatouille plus)... L'homme n'en ressentait pas moins... de sentiments.

Les sentiments ne s'enrichissent pas à multiplier les termes qui ne veulent rien dire.
Notons que ressentir vient de sentir. Donc le sentiment est une sensation encore, une sensation d'encore, une re-sensation.

La sensation ne devait pas toucher l'âme, alors la reproduction de la sensation devait monter à l'âme pour engendrer le sentiment. Mais le ressenti, d'un point de vue cognitif (cad rapporté au sujet ou au moi), que ressent-il ? Et qui est-ce qui le ressent ? si ce n'est ni le corps (sensation) ni l'âme (sensation).

On notera que l'impression et la sensibilité aiguisent encore d'autres routes.

Quel est votre "sentiment" à ce sujet ?
Mais j'aurais peur de dévoiler votre "assentiment", en utilisant ce terme...

j'ai bien ressenti ce que vouliez faire ressortir de vos sentis sur les sentiers inavertis des glissades de la vie entre des peaux de banane à la matière noire aux filaments d'étoiles raaavies de vous accueillir lorsque allanguis vous mangez la pomme des mots dits en contemplant le verger briller de mile pulpes dans des flammes les recrachant comme autant de gaïas que gobent des poètes entre ses filets verluisant la pelure asticotée de leurs vers au rendu procréé par une mûe sur fond d'aurore à chrysalide magmatique

enfin c'est kmon sentiment